Paul Schrader est un cinéaste unique. Il appartient à la génération dorée du Nouvel Hollywood, structurée par le système fantôme des studios et inspirée par le cinéma d’auteur européen. Une génération dont la jeunesse a été marquée, du Vietnam au Watergate, de Kennedy à Luther King, par une Amérique crucifiée sur l’autel de ses rêves conquérants. Une génération qui forme les classiques de la cinéphilie moderne : Scorsese, Coppola, Hasby, Rafelson, Nichols, Altman, Cimino, Pollack, De Palma, Bogdanovich, Lucas… Et au milieu de tout ça, Paul Schrader. Le meilleur d’entre eux, qui sait ? Le plus méconnu, assurément.