16 septembre
02 novembre

Quelle connerie la guerre !

Pour célébrer le centenaire de la Première Guerre mondiale, le Forum des images explore comment l’idée de paix traverse le cinéma mondial sur tout un siècle, de la dénonciation des horreurs des tranchées jusqu’aux images de Sarajevo assiégé, en passant par Munich, la Guerre froide ou les luttes contre celle du Vietnam...

Drapeau blanc pour écran noir. De la dénonciation des horreurs des tranchées jusqu’aux images de Sarajevo assiégé, en passant par Munich, la Guerre froide ou le Vietnam, le 7e art s’engage pour la paix. 90 films retracent ce long combat centenaire.

 

En ces temps de commémorations, c’est en interrogeant le pacifisme que le Forum des images décide d’aborder le sujet de la guerre et choisit d’intervenir sur la première partie du 20 e siècle, marquée par une impressionnante continuité de conflits. Comment empêcher leur éclatement ? De quel droit refuser la guerre à la façon des objecteurs ? Comment construire et porter au sein de l’opinion publique un discours pacifiste, alors que les guerres endeuillent un monde qui n’a cessé, depuis 1914, de se surarmer  ? Telles sont les questions posées par ce programme. 

La « boucherie » de la Première Guerre mondiale fait naître de tous côtés, et durablement, un sentiment qui prend des formes multiples tout au long du siècle : la haine de la guerre. Pacifisme, antimilitarisme, objection de conscience, non-violence : de tout cela le cinéma témoigne, s’engageant parfois fermement pour la paix, dans de nombreux films traitant de la Première Guerre mondiale, comme chez Lewis Milestone (À l’Ouest rien de nouveau) ou Georg Wilhem Pabst (Quatre de l’infanterie). Après la Première Guerre mondiale, le discours unanime se résume à : « Plus jamais ça ! ». Mais la lutte contre le nazisme devient une priorité, même aux yeux de certains pacifistes. 

Cette contradiction révèle le trouble moral qu’il y a toujours à se confronter à la Seconde Guerre mondiale, légitime dans ses fins et inacceptable dans ses moyens (Requiem pour un massacre de Klimov, Le Temps d’aimer et le temps de mourir de Douglas Sirk…). Quand Abel Gance refait un J’accuse parlant en 1938, il y dénonce les possibles retours d’une guerre aussi sanglante que celle de 1914-1918. Comme lui, on peut se prendre à rêver qu’un jour, les morts se lèvent et s’avancent tous ensemble sur les routes, poussant les gouvernements à abolir la guerre et décréter le désarmement universel et intégral…

Les séances

Massaker

De Monika Borgmann , Lokman Slim , Hermann Theissen

Loin du Vietnam

De Alain Resnais , Joris Ivens , Jean-Luc Godard , Claude Lelouch et Agnès Varda , à la demande de Chris Marker

Promesses

De Justine Shapiro , B.Z. Golderg , Carlos Bolado