LUCIOLES D’HIER ET DE DEMAIN
Prendre une pierre ou un pavé hier, braver l’interdiction de chanter ou de surfer sur internet aujourd’hui, telles sont quelques représentations – forcément réduites – du personnage en état de résistance. Certes, le non et la colère sont inscrits dans la révolte, tout comme la désobéissance, la résistance naturelle, l’énergie de partir, l’envie de tourner le dos aux hostilités, de donner un coup de pied dans le tas, de tout casser ou de tout laisser tomber, bref de dire « merde » ! Ou comme l’écrit Georges Didi-Huberman dans « Survivance des lucioles » : « Dire oui dans la nuit traversée de lueurs, et ne pas se contenter de décrire le non de la lumière qui aveugle. »
RÉVOLTE, RÉVOLUTION
Saisissons-nous du souffle, déjà lointain, qui inspire le cinéma depuis mai 1968 et les années qui ont suivi. Le cinéma politique américain ou européen, le mouvement du Free cinema (If…) mettent en scène des figures de luttes (Norma Rae, Aquarius) ou des héros chamboule-tout (La Salamandre). Au jeu classique des « fictions de gauche » (Pride) s’ajoute celui du cinéma qui rue dans les brancards, érotique, punk, catastrophiste (La Merditude des choses, Vixen !), qui se saborde lui-même. Lucioles d’hier et de demain, insoumis, libertaires, rebelles ou simples « aquoibonistes » côtoient dans cette programmation des figures de révoltés purs et durs (qui recherchent la beauté, dans la vie comme dans la mort) dans un joyeux bordel cinématographique.
Que reste-t-il de la révolution ? Et maintenant, que fait-on ? Saisissons-nous du souffle, déjà lointain, qui inspire le cinéma depuis Mai 68 et les années qui ont suivi et montrons les films-lucioles d’hier et d'aujourd'hui, où insoumis, libertaires et rebelles se côtoient dans un joyeux bordel. Découvrez notre grand format interactif !
Une programmation élaborée par Marianne Bonicel, Laurence Briot et Magali Magne, avec Javier Martin.