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    • MER 16 DÉCEMBRE 2009 À 18:30

    La Master class d'Isabelle Huppert

    En décembre, le Forum des images a le plaisir de recevoir Isabelle Huppert. Son jeu passionné et subtil ainsi que son engagement dans les rôles les plus extrêmes séduisent les grands cinéastes internationaux. À l’occasion d’une Master class, cette actrice d’exception revient sur son parcours.

    Actrice d’exception, Isabelle Huppert a bâti sa carrière sur des choix exigeants et affirmé très tôt un talent singulier par son jeu distancié, rigoureux et subtil. À l’occasion d’une leçon de cinéma, celle qui demeure l’unique comédienne française à avoir obtenu à deux reprises le prix d’interprétation féminine à Cannes (Violette Nozière, 1978 et La Pianiste, 2000), revient sur son parcours.

    “Être actrice, c’est avant tout faire l’apprentissage de sa liberté”, déclarait Isabelle Huppert au magazine Elle, en mai 2004. Nul doute que ce désir de liberté ait guidé les choix de celle qui fut l’élève de Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez au Conservatoire national supérieur d’art dramatique et dont le parcours est aujourd’hui riche de plus de 70 films. Sa filmographie traduit en permanence deux directions dans ses rapports à la création : la fidélité à des metteurs en scène (Blier, Godard, Tavernier, Jacquot, Schroeter, Haneke) et un goût tout aussi prononcé pour de nouvelles expériences auprès de plus jeunes auteurs (Laurence Ferreira Barbosa, Olivier Assayas, François Ozon, Christophe Honoré, Joachim Lafosse…). Sa passion du jeu et la subtilité avec laquelle elle s’y adonne, ainsi que son engagement dans les rôles les plus extrêmes, séduisent les plus grands cinéastes internationaux. Werner Schroeter et Michael Haneke, bien sûr. Avant eux, Otto Preminger (Rosebud, 1974), Michael Cimino (La Porte du paradis, 1980), Joseph Losey (La Truite, 1982), Marco Ferreri (Histoire de Pierra, 1983), Andrzej Wajda (Les Possédés, 1988)…

    Mais c’est avec Claude Chabrol, avec lequel elle noue une complicité depuis 30 ans, qu’elle trouve sa ligne de force. Sept films en commun, depuis Violette Nozière en 1978, façonnent sa trajectoire de comédienne. Sous la direction de Chabrol, elle explore tous les genres (comédie, film noir, adaptation littéraire, drame historique ou social) et reçoit les plus belles récompenses dont deux prix d’interprétation à Venise pour Une affaire de femmes en 1988 et La Cérémonie en 1995 qui lui vaut également un César.

    Critique au Nouvel Observateur, Pascal Mérigeau a publié plusieurs ouvrages sur le cinéma dont “Pialat” (Ed. Ramsay, 2007), “Cinéma : autopsie d’un meurtre” (Ed. Flammarion, 2007) et “Depardieu” (Ed. Flammarion, 2008).

    Places en vente à l'accueil du Forum des images et dans le réseau Fnac à partir du 3 décembre 2009.