Où finit la vie ?
de
Judit Elek
Cycles Judit Elek, l'art des yeux ouverts, Harutyun Khachatryan, déplier le présent et Giovanni Cioni, de la planète des humains.
La Hongroise Judit Elek, l’Arménien Harutyun Khachatryan, l’Italien Giovanni Cioni : La Cinémathèque du documentaire propose cet automne de partir à la découverte de ces trois filmographies qui se déploient sur plus de six décennies. Cinéma direct, essais, films à la première personne, hybridation avec la fiction, ces cinéastes témoignent des possibilités du cinéma documentaire pour interroger avec profondeur les rapports entre le cinéma, la vie, les identités, la mémoire et le présent.
Le cinéma de Judit Elek lui ressemble : courageux, sensible, sans concession. Seule femme à être admise en réalisation à l’École nationale de Théâtre et de Cinéma de Budapest en 1956, Judit Elek est marquée, dès les débuts de sa formation, par le soulèvement d’octobre. L’insurrection vient travailler en profondeur sa réflexion politique et sa manière de faire. Avec ses camarades de classe, elle crée un espace de production à part : le Studio Béla Balázs, en hommage à celui qui considère le cinéma comme “l’art des yeux ouverts”.
Elle y fait ses premiers pas et réalise des films qui inscrivent son œuvre au sein d’un cinéma direct encore à ses balbutiements. Elle y déploie, avec talent, une capacité à capter les existences qui s’apprêtent à basculer, se plaçant aux seuils des portes qui s’ouvrent et se referment. Avec attention, elle observe la difficulté des trajectoires imposées, la pénibilité des vies de labeur, le désir de s’en sortir, l’instant fragile des rencontres et la possibilité de trouver des joies, malgré les deuils.
Toutefois, en mesurant la responsabilité qu’elle doit endosser, en éprouvant les limites de ce qui se joue entre l’équipe de tournage et les personnes filmées, elle décide de ne plus entrer dans la vie des gens.
Elle ne retourne au documentaire qu’après de nombreuses années, pour tisser autrement ce qu’elle a déjà tramé dans ses fictions. La parole s'ouvre alors sur l’obscurité de l’histoire hongroise et, surtout, la douleur d’une mémoire juive dont Judit Elek, survivante du ghetto de Budapest, se fait passeuse, par l’archive et le témoignage.
Cette saison, le ciné-club de Panorama-cinéma met à l’honneur Robert Morin et André-Line Beauparlant. Leurs films présentent des similarités formelles ou thématiques alors qu’ils sont parfois produits à des décennies d’écart au sein de leur vie commune. L’œuvre de Robert Morin, presque inédite en Europe, est l’une des plus ingénieuses que le Québec ait produite. Depuis presque 50 ans, Robert Morin a su combiner les lubies du cinéma québécois pour la forme documentaire et le drame social dans un style hybride aux inspirations variées (téléréalité, films de famille, cinéma de genre). Ses réalisations sont remplies de personnages mémorables, réels ou fictifs, souvent entre les deux, mais toujours en marge du bloc lisse de la « normalité » ou de la « nation » québécoise. Les films de Robert Morin dialoguent avec l’œuvre de la cinéaste, scénographe et artiste visuelle André-Line Beauparlant, dans un art partagé du portrait, une attention similaire aux figures ébréchées, un entremêlement du vrai et du faux. André-Line Beauparlant pose un regard bienveillant sur ses proches, qu’elle suit dans la durée, respectant leurs évolutions et leurs transformations au fil du temps, entre l’intime et le public, entre la vérité et les mensonges que recèle l’arène familiale.
Sur une proposition de Mariane Laporte et Olivier Thibodeau
En présence de Robert Morin et André-Line Beauparlant
→ 4 séances les samedi 8 et dimanche 9 novembre
Du 3 au 21 décembre 2025
Avec le soutien de l’Institut culturel Italien de Paris
En présence de Giovanni Cioni du 3 au 13 décembre.
« De la planète des humains : cet intitulé est issu du film éponyme, dernier long métrage en date de Giovanni Cioni qui fera l’ouverture de cette rétrospective, Dal pianeta degli umani dans sa version originale. Il ne faut pas entendre cet intitulé comme la caractérisation d’un cinéaste qui regarderait l’espèce humaine à la façon d’un entomologiste, ou comme un extraterrestre depuis une lointaine galaxie à travers un télescope à très longue vue. Giovanni Cioni prend le monde et les êtres à bras-le-corps, dans un rapport charnel, haptique, depuis la planète où il se trouve et qu’il partage avec celles et ceux qu’il filme. Giovanni Cioni est ainsi tout le contraire d’un entomologiste, c’est même un terrien qui cultive et récolte les olives sur les pentes de monts toscans. [...]
Le montage et la narration fonctionnent chez Giovanni Cioni par fragments, ellipses, trouées, associations et dissonances, laissant ainsi toute la place à la rêverie, à la méditation. Si les films ne sont pas classiquement documentaires, ils partent néanmoins de ses fondements : la réalité comme matière, la rencontre, le partage et l’écoute, l’accueil de la parole et des récits, mais aussi des silences, gestes et regards des protagonistes. Cette démarche rend possible le surgissement des vérités enfouies, le jaillissement d’un invisible que le cinéma a le pouvoir de révéler. »
Arnaud Hée
programmateur du cycle
Entretien avec Giovanni Cioni
En raison de la fermeture temporaire du Centre Pompidou, les projections en soirée de la Cinémathèque du documentaire par la Bpi se tiennent au Forum des images, les mercredis, samedis et dimanches.
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Judit Elek
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Judit Elek
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Giovanni Cioni
Giovanni Cioni
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Giovanni Cioni
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Giovanni Cioni
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John Gianvito
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Giovanni Cioni
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Alessandra Celesia
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Giovanni Cioni
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Giovanni Cioni
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Giovanni Cioni
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Giovanni Cioni
Giovanni Cioni
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