No céu da pátria nesse instante
de
Sandra Kogut
À l’occasion de la Saison croisée * Brésil-France 2025, le Forum des images donne carte blanche à la Cinemateca Brasileira et au Festival do Rio pour un aperçu du documentaire contemporain brésilien, conjugué au féminin.
Des femmes à la caméra
La présence des femmes dans le documentaire brésilien a commencé dans les années 1960 et reste très forte jusqu'aujourd’hui. La sélection proposée s’étend de 2001 à nos jours et aborde des sujets variés, où l’intime se mêle au politique, témoignant de la diversité des regards et des personnalités de ces réalisatrices, entre Maria Augusta Ramos, Eliane Caffé, Eliza Capai et Susanna Lira, qu’elles parlent d’institutions ou de contestation, qu’elles parlent du corps social ou de celui des femmes.
Rencontres et projections
Trois d’entre elles nous honorent de leur venue, à commencer par Sandra Kogut qui ouvre le bal avec son dernier film saisissant, en immersion dans un Brésil sous haute tension électorale.
À ne pas manquer, les documentaires de Denise Zmekhol, de retour à São Paulo sur les traces de son père architecte et confrontée à la question des sans-toit, ou au cœur de la forêt amazonienne, auprès de la population autochtone d’un village, photographiée quinze ans plus tôt. Juliana Vicente enfin, figure de la jeune génération, accompagne deux films sous le signe des arts et de l’engagement, l’un saluant le parcours exemplaire de l’actrice afro-brésilienne Ruth de Souza, l’autre la puissance planétaire du rap contestataire.
Autant d’Histoires que le cinéma brésilien nous raconte enfin : titre et programme prometteur d’un cours de cinéma consacré à ces voix émancipatrices.
* Dans le cadre de cet échange croisé, trois réalisatrices françaises (Romane Bohringer, Blandine Lenoir et Sophie Letourneur) sont invitées à présenter une sélection de leurs films à la Cinémathèque brésilienne et au Festival de Rio, au mois d’octobre prochain.
