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    Robinsonnades
    Robinsonnades Design graphique : ABM Studio – Visuels © Collection Christophel
    du 19 DÉCEMBRE 2018 au 13 JANVIER 2019

    Robinsonnades

    300 ans de Robinson Crusoé en 30 films

    Il est rare de bâtir une programmation cinématographique autour d’une œuvre littéraire, mais "Robinson Crusoe" fait ici figure d’exception. Le roman de Daniel Defoe, publié il y a trois siècles, est devenu un livre-mythe, à tel point qu’il irrigue encore aujourd’hui l’imaginaire des créateurs de tout poil (les Robinsons finissent toujours avec une barbe). Pourtant, le joli terme de « robinsonnade » n’est pas l’invention d’un artiste, mais d’un économiste barbu : Karl Marx !

    Le dur métier de naufragé
    Allumer un feu, construire un abri, fabriquer un harpon, pêcher, chasser, trouver une source… Serait-on capable d’accomplir tous ces gestes en cas de nécessité ? Si on aimerait l’affirmer, il est pourtant permis d’en douter : c’est peut-être l’une des raisons de notre fascination pour tous ces Robinsons, qui, par un coup du sort ou par choix, se retrouvent seuls responsables de leur survie. Et comme le cinéma accède à tous nos désirs, il nous permet, à travers ces histoires de naufragés, d’éprouver par procuration le frisson de l’abandon, mais aussi l’ivresse des hautes solitudes.

    La possibilité d’une île
    Car qui n’a jamais eu envie de tout envoyer balader et d’aller vivre sur une île déserte ? Parfois, la société des hommes étouffe ou effraie, et il arrive que l’on aspire, comme le héros du film de Robert Zemeckis, à être « seul au monde ». Le cinéma offre la « possibilité d’une île », d’autant que la lointaine ligne d’horizon passe bien à l’écran : la mer, les arbres, le ciel et le sable jouissent d’une photogénie certaine, même si leur infinitude a de quoi rendre fou l’ermite. Mais la robinsonnade n’est pas nécessairement spectaculaire : elle est quelquefois buissonnière, comme la version champêtre et hédoniste de Comme un avion, dont le héros annonce simplement qu’il va partir seul en kayak, « pas loin, mais pour être dépaysé ».

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