Positif fête ses 70 ans

Depuis son premier numéro en mai 1952, Positif a toujours défendu une vision engagée et indépendante du cinéma.

Dans les choix éditoriaux de la revue, rien ne témoigne mieux d’une volonté de défrichage et de découverte que la mise en avant d’un premier film. Le faire figurer en couverture est un pari sur l’avenir : accompagnera-t-on les cinéastes au fil de leur carrière, ou les verra-t-on disparaître des radars après ce coup d’éclat ?

Le goût des premiers films

Au bout de sept décennies d’existence, Positif a voulu revenir sur ces « premières fois », en proposant la rétrospective quasi-intégrale des premiers longs métrages figurant sur la couverture de la revue, d’Une fille a parlé d’Andrzej Wajda à Séjour dans les monts Fuchun de Gu Xiaogang, en passant par Sweetie de Jane Campion ou Reservoir Dogs de Quentin Tarantino. Certains, aujourd’hui introuvables, ont été remplacés par des films pour nous essentiels, tels In the Mood for Love de Wong Kar-wai ou Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda.

Écrire sur les films

À côté des chefs-d’oeuvre devenus classiques (Salvatore Giuliano de Francesco Rosi, Little Odessa de James Gray) figurent des joyaux rares injustement oubliés, tels Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti vers l’orient ? du coréen Bae Yong-kyun ou Dancin’ Thru the Dark du britannique Mike Ockrent, présentés en 35mm. Chaque séance sera présentée par un·e critique de la revue, en compagnie de cinéastes invité·s pour certaines. Nous avons aussi tenu à saluer les critiques historiques de la revue, à travers des extraits des textes passionnés d’Ado Kyrou, Robert Benayoun ou Roger Tailleur.

Une exposition inédite

Enfin, une exposition de photos de Nicolas Guérin et des couvertures de la revue consacrées aux premiers films accompagne cette riche et éclectique rétrospective.