Get the Hell Out

Le parlement taïwanais devient plus dangereux que jamais lorsqu’un virus transforme les politiciens en zombies, avides, comme chacun sait, de dévorer les citoyens...

Lorsque les folies de Sion Sono manquent à l’appel, il y a toujours un objet azimuté pour les remplacer : renvoyant aux orgies de notre Japonais fétiche, cette perle nous vient de Taïwan, avec du sang, plus qu’il n’en faut, un excès grisant de corps qui gesticulent et envahissent l’espace visuel et sonore... et beaucoup de rires. Get the Hell Out, à l’instar de Why Don’t you Play in Hell (2013) de Sion Sono, auquel son titre rend hommage, plonge dans un cinéma du chaos : I.-Fan Wang nous met en transe en repeignant les murs en mode « art brut » pour éveiller nos sept sens (car oui, on s’en découvre d’autres). Nous aurions bien repris une dose de gore et de couleurs pop sucrées ! Get the Hell Out explore l’image et le son dans leur dimension la plus compensatoire, traduisant par la folie potache et juvénile la dinguerie du monde auquel nous appartenons. Le cinéma n’est pas dangereux pour la santé, bien au contraire de telles déferlantes offrent une issue libératrice à l’enfer du dehors. Quant à l’idée que les zombies sont au pouvoir, nous ne nous prononcerons pas sur la question…