Itim, les rites de mai

De retour en province dans la maison de son père, le jeune photographe Jun rencontre Teresa, une jeune femme hantée par la disparition de sa sœur et ses mystères. À mesure que Teresa se conduit de plus en plus étrangement, leur relation les conduit sur les traces d’un douloureux passé…

Cette rencontre de deux âmes tourmentées, cheminement vers une vérité qui dépasse le monde des vivants, constitue d’abord la magnifique déclaration d’amour de De Leon à Antonioni, Roeg et Clayton. En un envoûtant syncrétisme, les influences européennes se fondent tout naturellement dans un cadre philippin – et dans un imaginaire – où cohabitent déjà mysticisme et christianisme. Les rites de mai brille de cette harmonie singulière de la douceur et de la peur, du réalisme magique et du fantastique spectral. Il laisse l’obscurité s’emparer du décor au point d’en faire un personnage à part entière.