Ce programme de trois courts métrages met en lumière l’art du portrait et les individus marginaux. Robert Morin les inscrit dans le grand « film de famille » d’un Québec prolétaire aux multiples visages. Avec Elvis l’Italiano, André-Line Beauparlant livre elle aussi un portrait tendre et perspicace d’un performeur, mandaté par Dieu pour interpréter les grands succès du « King » dans son voisinage.
« Je suis entré dans l’armée pour voir du pays » nous confie Gus, personnage imaginaire de soldat ordinaire. « J’ai vu le nord de l’Ontario pendant un exercice de guerre. Dès les premiers jours, je suis secrètement tombé amoureux d’un autre soldat. J’ai alors demandé à être renvoyé de l’armée. J’avais apporté une caméra super 8 pour avoir des souvenirs à montrer à ma mère lors d’une prochaine permission. Ce film raconte mon histoire, ou plutôt mon échec. »
Chaque communauté a sa propre réincarnation d’Elvis, mais aucune tant aimée comme celle de Giuseppe « Joe » Rondisi de la vibrante Petite-Italie de Montréal. Originaire de la Sicile et dans la cinquantaine, Joe imite Elvis depuis son enfance.
Paul est avaleur de couteaux. Une blessure qu’il s’est infligé à l’œsophage en faisant son numéro l’oblige à donner son dernier spectacle, à l’âge de 71 ans. Malgré le médecin et la famille qui l’enjoignent à la prudence, il refait parfois son numéro en cachette, devant le miroir.
Dans le cadre de
Cycles Judit Elek, l'art des yeux ouverts, Harutyun Khachatryan, déplier le présent et Giovanni Cioni, de la planète des humains.
