close
close
keyboard_arrow_left RETOUR
    © Marie Baronnet Velvet Film 2009
    du 29 JANVIER au 07 FÉVRIER 2010

    Un état du monde... et du cinéma (2010)

    du 29 janvier au 7 février 2010

    Quarante films, dix avant-premières, une vingtaine d’invités venus du monde entier, des tables rondes, conférences et débats… Pour sa 2e édition, sous le double parrainage de Jacques Attali et de Raoul Peck, Un état du monde… et du cinéma offre un panorama du cinéma contemporain avec, comme axes principaux, les bouleversements de l’identité coréenne et les ambiguïtés politiques d’un retour du religieux. 

     

    Sous ce titre qui sonne comme un manifeste, Un état du monde… et du cinéma, c’est au bilan d’une relation riche et complexe entre les images et le monde que nous vous invitons, en réunissant quarante films, pour la plupart très récents, très souvent inédits ou présentés en avant-première. 

    Bilan qui n’a aucune prétention à l’exhaustivité – mais bien à la subjectivité des regards d’auteurs, d’artistes, proposés à des spectateurs dont nous savons qu’ils ne sont jamais “simples spectateurs”. La séance de cinéma est un échange de visions, une conversation de pensées, un dialogue d’imaginaires. À condition – c’est le premier critère du choix que nous avons opéré pour réunir cet ensemble de films – que le cinéaste laisse sa place au spectateur, ne lui impose pas le carcan des idées et des sensations préformatées. C’est la richesse, le luxe même du cinéma, de pouvoir offrir cette liberté à ceux qui le regardent. Et, qui plus est, qui le regardent ensemble. Cinéaste inclassable, engagé et dénonciateur, Raoul Peck nous fait l’honneur d’être le parrain de l’édition 2010 du festival Un état du monde… et du cinémaJacques Attali, économiste et haut fonctionnaire français, ancien conseiller de François Mitterrand, en est également parrain cette année. Il apporte son regard spécifique sur les préoccupations géopolitiques d’aujourd’hui. 

     

    Interrogations multiples

    Ce bilan est d’abord une série de questions. Assiste-t-on, comme on l’entend ici et là, à un retour du religieux ? Comment évolue la relation des religions avec les pouvoirs ? Dans quelle mesure une valeur importante qui fonde notre démocratie, la laïcité, résonne-t-elle avec la diversité des situations dans le monde et leurs évolutions ? Quel sera l’avenir de la Corée, berceau d’une des plus riches et des plus anciennes cultures de l’Asie, dramatiquement séparée en deux États depuis plus de 50 ans, alors que le Nord joue au niveau mondial la carte du chantage nucléaire et que la perspective d’une réunification est toujours présente ? Que sera la future identité coréenne, alors que la démographie est atone en Corée du Sud, que le pays connaît une importante vague d’immigration, et que son industrie et sa culture conquièrent l’Asie et le monde ? Quel futur pour le peuple d’Iran, dont la jeunesse est entrée en lutte pour la démocratie avec un courage et une maturité exemplaires, en utilisant en particulier les armes que lui offre la riche tradition du cinéma iranien ? 

     

    Par l’entremise des oeuvres

    Ces questions et bien d’autres, nous pensons que les films nous permettent non pas d’y répondre, mais de mieux les poser. Mieux en tout cas que ne le font bien souvent les médias d’actualités, ou les discours politiques. Nous sommes convaincus que c’est ce que viennent nous dire Raoul Peck, Claire Denis, Nicolas Pereda, Jeon Soo-il, Roh Gyeong-tae, Hana Makhmalbaf, Nader Takmil Homayoun…, tous les créateurs qui présentent leurs oeuvres. C’est aussi, certainement, le point de vue des géographes, sociologues et autres personnalités que nous avons conviés à regarder avec nous, avec vous, ces images. Tous témoignent ainsi de la vivacité et de l’énergie du cinéma pour exprimer le monde d’aujourd’hui : c’est cela le premier, le principal bilan de cette 2e édition de Un état du monde… et du cinéma. Aux puissances qui gouvernent notre monde, aux tensions qui le menacent, le cinéma oppose encore et toujours, modestement mais fermement, la force des expressions et la liberté des formes. 

    Réagissez !