Golden Eighties

Dans une galerie marchande, entre le salon de coiffure de Lili, la boutique de prêt à porter de la famille Schwartz et le bistrot de Sylvie, les employés et les clients se croisent, se rencontrent et rêvent d’amour. Ils en parlent, le chantent et le dansent, accompagnés par le chœur des shampouineuses.

Après ses fastes années 1970, Chantal Akerman tente d’adapter deux ambitieux romans d’Isaac Bashevis Singer et arrive jusqu’à Hollywood et Alan Ladd Jr. alors président de la Fox. Ce dernier refuse ses projets et l’invite à faire une « petite comédie ». Akerman refuse l’idée d’un « petit » film mais s’intéresse à la comédie. Elle rencontre Jean Gruault, le scénariste de Truffaut et de Resnais, avec qui elle commence à travailler à cette comédie musicale qui se tournera entièrement en studio à Paris. Celui-ci reproduit à l’identique le centre commercial d’une galerie marchande de Bruxelles où la propre mère d’Akerman travaille. Son inspiration, elle le puise dans les racines du théâtre yiddish avec l’idée de mettre au même niveau tous les sujets (ceux du coeur comme ceux du travail). Au casting, on retrouve Delphine Seyrig, la toute jeune Lio ou encore Charles Denner dont c’est le dernier film.