close
close
keyboard_arrow_left RETOUR
    • VEN 12 SEPTEMBRE 2014 À 17:30

    Los olvidados

    Séance présentée par Godfrey Reggio

    Habitants (Les)

    de Artavazd Pelechian

    (Obibateli)
    Expérimental l Arménie l VOSTF l 1970
    9 min l Noir et blanc

    Avec des élans wagnériens, le réalisateur géorgien Artavazd Pelechian retranscrit la vie sauvage de la faune, où peu à peu l’on distingue la présence - et la menace - de l’Humain. Un cycle frénétique, sorte d’antithèse du Anima Mundi de Godfrey Reggio...

    Los olvidados

    de Luis Buñuel

    Avec Alfonso Mejía, Stella Inda, Miguel Inclán
    Mexique l VOSTF l 1950
    80 min l Noir et blanc

    Le jeune Jaibo s’échappe de prison et retrouve sa bande dans les bas-fonds de Mexico. En présence de Pedro, il tue celui qu’il soupçonne de l’avoir fait enfermer.

    Après dix années de silence cinématographique, Luis Buñuel commence une nouvelle carrière au Mexique. Suivant deux films mineurs, Los Olvidados est son retour à des sujets personnels. Résultat : le film fait scandale au Mexique, la critique en France est divisée, et le film ne doit son salut qu’au poète Octavio Paz qui le défend. Sélectionné à Cannes en 1951, l’oeuvre repart avec le Prix de la mise en scène, et marque pour son réalisateur le lancement d’une carrière artistique extraordinaire.

    Godfrey Reggio : « Au début des années 60, j’étais un jeune moine catholique et je n’avais donc pas la possibilité d’aller au cinéma. Suite à mon travail avec les gangs de rues (le sujet de ce film), un confrère me suggéra de voir le film de Buñuel. Ce que j’y rencontrai fut bien davantage que du divertissement. Ce fut une expérience spirituelle qui devait laisser son empreinte et changer toute ma vie. Je fus si bouleversé que j’achetai une copie 16mm. Et que je l’utilisai comme « église », en la projetant sur les murs des barrios de la région nord du Nouveau- Mexique. Ce drame viscéral et l’interprétation si pénétrante touchèrent le coeur des jeunes garçons et filles des gangs. Et cela me poussa à découvrir ma réelle vocation dans le cinéma. Lorsque ce film fut initialement projeté à Mexico (Buñuel s’installa à Mexico dans les années 40 après avoir été expulsé de l’Espagne franquiste), les spectateurs quittèrent la salle. Le film fut hué et attaqué cruellement. Ayant ensuite reçu la Palme d’Or à Cannes et bénéficié d’une critique élogieuse par Octavio Paz, le film revint au Mexique pour y être célébré comme chef-d’oeuvre. »

    Carte blanche à Godfrey Reggio

    Séance présentée par Godfrey Reggio