Le regard tragi-comique de Maha Haj

Ce n’est pas tant le conflit israélo‑palestinien qui nourrit l’oeuvre de la réalisatrice palestinienne Maha Haj que son désir de porter à l’écran des récits de vie du peuple palestinien. Native de Nazareth, comme Elia Suleiman avec qui elle débuta, Maha Haj se définit comme profondément mélancolique mais dotée d’un certain sens de l’humour. À propos de ses films, elle nous dit: «Personal Affairs parlait de l’identité des Palestiniens qui habitent en Israël, en Cisjordanie et en exil. Les personnages étaient emprisonnés, frustrés et désespérés du fait de la complexité de leur existence en tant que Palestiniens. Ces mêmes sentiments de réclusion et d’expropriation, Waleed, un habitant Palestinien israélien de Haïfa, n’y échappe pas non plus*» dans Fièvre méditerranéenne.