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    "Les Chinois à Paris"
    "Les Chinois à Paris" © Collection Christophel

    Cher Jean Yanne

    Acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, producteur, homme de radio, Jean Yanne fut un véritable aventurier du spectacle. Un risque-tout. Célébration de ce très cher et vieux schnock avec la mirifique revue Schnock, qui en fit l’héritier d’Aristophane et le testateur de Coluche.

    C’est à Paris, sur la scène d’un music-hall, que ce fils d’ouvriers débute dans les années 1950, interprétant ses propres sketches. Après l’armée, de retour au cabaret, il commence une carrière à la radio et à la télévision. Son premier vrai rôle au cinéma, il l’obtient dans La Vie à l’envers (1964) d’Alain Jessua. C’est le début d’une carrière éclectique, marquée par l’audace et l’instinct. Acteur marquant chez Godard (Week-end), Pialat (Nous ne vieillirons pas ensemble) et Chabrol (Le Boucher), il conquiert un public plus large grâce à Erotissimo de Gérard Pirès, comédie ludique et inventive post-68 sur la publicité et la libération sexuelle. Il fonde sa maison de production Cinéquanon avec son ami Jean-Pierre Rassam. Satiriste hors pair à l’imagination débordante, ses comédies des années 1970, dont il est également l’interprète, montrent à quel point il fut un cinéaste inventif et rebelle. Avec son air « je-m’en-foutiste », Jean Yanne s’attaque à la société française et lance ses piques tous azimuts.

    Satire ludique et prémonitoire de la radio dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ou farce féroce sur la collaboration (Les Chinois à Paris), rien ne lui résiste, ou plutôt : Jean Yanne n’a peur de rien. Coup de chapeau en trois films à cet artiste complet, sans doute grâce à cette (fausse) désinvolture et liberté qui conviennent si bien au cinéma. Trois séances conçues avec notre partenaire, la revue Schnock, qui lui consacra des pages passionnantes. Pour, ensemble, revisiter, revoir l’oeuvre d’un acteur et cinéaste iconoclaste dont l’humour incisif nous manque. Un plaisir intact.

     

     

    > Les Chinois à Paris de Jean Yanne / vendredi 19 avril à 17h30, en présence d’un invité suprise et de Laurence Rémila


    © Collection Christophel


    Erotissimo de Gérard Pirès / dimanche 21 avril à 14h30, animé par Laurence Rémila (Schnock)


    © Collection Christophel


    Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne / dimanche 21 avril à 16h45, en présence de Daniel Prévost, animé par Laurence Rémila (Schnock)


    © Collection Christophel

     

     

    La revue Schnock
    Pilotée par Christophe Ernault et Laurence Rémila, la revue Schnock, déjà 30 numéros au compteur, s’est donnée pour mission d’explorer la culture populaire, d’en faire revivre aussi bien les oeuvres les plus respectables (mais parfois oubliées) que les personnages les plus iconoclastes. S’adressant aux vieux de 27 à 87 ans, elle ne propose rien moins que d’échapper à l’hystérie de l’époque en faisant un pas de côté, histoire de revisiter le passé en prenant son temps, et d’échapper au jeunisme de rigueur. Vente de la revue en partenariat avec la librairie Atout Livre Dédicace d’Erwann Terrier le dimanche 21 avril de 16h30 à 18h.