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    • SAM 23 NOVEMBRE 2013 À 19:30

    La Master class d'Arnaud Desplechin

    animée par Pascal Mérigeau

    Cinéaste prodige et digne héritier de la Nouvelle Vague, ce redoutable explorateur des tréfonds de l’âme humaine façonne une oeuvre virtuose qui bouleverse inlassablement les codes du cinéma français et lie brillamment burlesque et tragique, cruauté et mélancolie.

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    « Je suis convaincu qu’un tiers du film est fait par les acteurs, un tiers par le spectateur, le dernier tiers par l’auteur. » Venant du  cinéaste français préféré de la critique, en qui beaucoup n’hésitent pas à voir comme l’incarnation même de l’auteur de films, la formule peut sans doute surprendre, elle est de celles pourtant qui lui ressemblent le mieux. C’est qu’Arnaud Desplechin a  compris depuis longtemps que la fonction de metteur en scène de cinéma s’apparente autant sinon plus à celle du chef  d’orchestre, qui sans les autres n’est rien, qu’à celle de l’écrivain solitaire.

    De ses films, il a été dit parfois qu’ils étaient pour certains largement autobiographiques, réputation à laquelle il lui plaît à  l’occasion de tordre le cou : « Mon premier film, La Vie des morts, partait d’un suicide : qu’est-ce que cela signifie de se trouver face à quelqu’un qui vient de se suicider ? Je ne me suis jamais suicidé, ce n’était donc pas autobiographique. » Son premier film, en effet, son premier long métrage, ou plus exactement le premier qui n’était pas vraiment un court, car La Vie des morts durait moins d’une heure, que son auteur avait dessiné en songeant à Ingmar Bergman et à Fanny et Alexandre, pour la lumière notamment, essentielle bien évidemment aux yeux de celui qui fut aussi directeur de la photo.

    C’était en 1991 et, depuis, Arnaud Desplechin a réalisé huit films, parmi lesquels un des plus beaux portraits d’actrice qui soit (Esther Kahn, en 2000, son premier film en anglais), un mélodrame burlesque aux allures de comédie tragique (Rois et Reine, 2004), ce Conte de Noël sublimé par Catherine Deneuve dont il disait alors qu’il était composé pour beaucoup de ses propres lapsus (2008) et le dernier en date, l’inattendu et singulier Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des plaines), présenté en compétition à Cannes et sorti dans les salles en septembre.

    Arnaud Desplechin aime les actrices et les acteurs, il leur est fidèle, Emmanuelle Devos était de La Vie des morts, ils ne l’oublient pas, Mathieu Amalric l’accompagne depuis 1996 et Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle). Il aime aussi les spectateurs, auxquels ses films parlent comme à l’oreille, de sorte que chacun d’entre eux peut s’imaginer être le seul. Normal alors qu’ensemble, acteurs, spectateurs et lui, que nous appellerons donc l’auteur, ils fassent si souvent mouche ? Normal, oui, peut-être, mais rare plus encore. Pascal Mérigeau

    La Master class est captée par ARTE, elle sera retransmise en direct et disponible en différé sur le site arte.tv. Vous êtes invités à participer au livetweet de la rencontre en utilisant le hashtag #DesplechinMC

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