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    du 23 au 27 FÉVRIER 2011

    "Positif" invite le cinéma français

    Pour fêter son 600e numéro, la revue Positif a demandé à six cinéastes français confirmés de venir présenter l’une de leurs oeuvres au Forum des images. Mais aussi d’inviter un réalisateur dont l’un des films les a particulièrement marqués au cours des dix dernières années. Ils sont douze au total, en compagnie des rédacteurs de Positif, à ouvrir ainsi le débat avec le public tout au long d’un week-end. Du 25 au 27 février 2011

    Positif a toujours entretenu une relation très forte avec le  cinéma français. Cela ne surprendra pas puisqu’il est avec le cinéma   américain celui qui a maintenu le niveau de réussite le plus constant   tout au long de l’histoire du 7e art. Mais ce lien durable n’a jamais   pris la forme d’une politique de chapelle tant tout ce que nous avons   toujours recherché dans les films fut l’inspiration, l’invention,   l’originalité, l’humour, l’imaginaire, le rapport au monde et   l’expression de personnalités fortes. 

    Ainsi à ses débuts, la revue n’a pas dédaigné les meilleurs films de Clouzot, Clément, Autant-Lara ou Becker ailleurs vilipendés comme étant la manifestation de la “qualité française” comme si la qualité – qu’elle soit hollywoodienne ou autre – était un défaut majeur. Elle sut aussi défendre au tournant des années 60 l’émergence de nouveaux talents : Resnais, Marker, Varda, Franju, Cavalier, Etaix, Sautet, Rappeneau, Malle, Demy, Deville mais aussi Rivette, Rohmer et Chabrol. Notre goût de la découverte ne s’est jamais démenti en distinguant les oeuvres d’Alain Corneau, Raoul Ruiz, Pascale Ferran, Noémie Lvovsky, Laetitia Masson, Otar Iosseliani, Raymond Depardon, François Ozon, Jean-Claude Brisseau, Catherine Breillat ou Jean-Pierre Jeunet. 

    Pour fêter notre 600e numéro (le 60e anniversaire sera pour l’an prochain), nous avons souhaité que six metteurs en scène que nous avons commencé à célébrer pendant les trois premières décennies de la revue choisissent un film réalisé pendant les dix dernières années par des créateurs émergents, tout en proposant une de leurs oeuvres afin d’établir – pendant un long week-end – un dialogue public avec les spectateurs du Forum des images.  

    Agnès Varda révélée dans les années 50 a ainsi choisi L’Esquive d’Abdellatif Kechiche et nous permet de revoir Sans toit ni loi, Lion d’or à Venise et l’un de ses meilleurs films. Jean-Paul Rappeneau, découvert dans les années 60 avec La Vie de château (de nouveau projeté ici même) qui imposa Catherine Deneuve dans l’univers de la comédie salue Stéphane Brizé et son Je ne suis pas là pour être aimé.  

    Trois cinéastes qui firent leurs débuts au milieu des années 70 ont opté pour trois de leurs oeuvres marquées au sceau de l’étrange et d’un comique singulier : Coup de torchon (Bertrand Tavernier), La Chambre des magiciennes (Claude Miller), Le Mari de la coiffeuse (Patrice Leconte). Ils nous invitent à partager leur admiration pour, respectivement, L’Heure d’été d’Olivier Assayas, L’Humanité de Bruno Dumont et Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet.  

    Enfin, Robert Guédiguian, apparu à l’orée des années 80, a programmé une de ses oeuvres les plus amples, À la vie, à la mort !, et parraine le très beau et trop peu connu premier film de Samuel Collardey, L’Apprenti

    Michel Ciment

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