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JEU 03 JUIN 2021 À 15:45
D’Est
de Chantal Akerman
Présenté par Claire Atherton et Jean-Michel Frodon
107 min l Couleur l Cinéma Numérique 2K
À propos du film
Suite à la chute du mur, Chantal Akerman voyage, de la fin de l'été jusqu'à l'hiver, d'ex-Allemagne de l'Est jusqu'à Moscou. Elle y filme des visages, des bouts de rue, des voitures qui passent et des autobus, des gares et des plaines, des rivières et des mers, des fleuves et des ruisseaux, des arbres et des forêts.
« Je voudrais faire un grand voyage à travers l’Europe de l’Est tant qu’il en est encore temps. La Russie, la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, l’ex-allumage de l’Est, jusqu’en Belgique. Je voudrais filmer là-bas à ma manière documentaire frôlant la fiction. Tout ce qui me touche. (…) Et tout cela qui se transforme doucement, tout au long du voyage, les visages et les paysages. Tous ces pays, en pleine mutation, qui ont vécu une histoire commune depuis la guerre, encore très marqués par cette histoire jusque dans les replis même de la terre et dont maintenant les chemins divergent. (…) Mes parents viennent de Pologne, ils habitent la Belgique depuis 30 ans et ils s’y sentent bien. Pendant très longtemps, toute mon enfance, j’ai cru que leur manière de vivre, de manger, de parler, étaient celles des Belges. C’est seulement plus tard que j’ai senti des différences. » (Chantal Akerman, D’Est, Au bord de la fiction, éditions du Jeu de Paume).
« Une sorte de suspense étrange, sans dénouement ni catharsis, traverse ces cérémonies secrètes, reculant le moment, impossible, où quelqu'un viendrait nous parler. Quand tout s'achève sans vraiment se terminer, on reste avec le souvenir de quelques images qui ne font même pas sens. Une télévision noir et blanc qui ne marche pour personne. Un bal un peu triste. Une fillette qui danse de dos. Une musique pour violoncelle seul. Autant de jalons vers un no man's land, ce pays interminable du désespoir et de la diaspora retrouvés. » (Louis Sckorecki, « Akerman à l’Est de la tristesse », Libération)
Présenté par Claire Atherton et Jean-Michel Frodon
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