Possessor

Agent d’une organisation secrète, Tasya utilise des implants cérébraux révolutionnaires lui permettant de commettre des meurtres en habitant le corps d’autres personnes. Assaillie par d’étranges pulsions, elle est à son tour piégée dans l’esprit d’un homme bien plus dangereux qu’elle, qui pourrait bien l’anéantir.

Ce fusionnement du cérébral et du viscéral, cet usage du body horror comme illustration de la schizophrénie ne vous rappellent-ils pas les batailles psychiques de Scanners ? Huit ans après Antiviral, Brandon Cronenberg décline les thématiques paternelles avec une faconde qui lui est éminemment personnelle, moderne et glaçante à la fois. Avec un casting particulièrement inspiré, une mise en scène d’une précision chirurgicale et une violence coupante comme un scalpel, il installe un climat aussi trouble que fascinant. Autopsie de nos sociétés vides d’émotions, perdues dans leur propre cynisme, entre SF et horreur pure, Possessor organise une implacable perte de repères. Un an à peine après avoir obtenu le Grand Prix du court métrage à L’Étrange avec Please Speak Continuously and Describe your Experiences as they Come to You, film précurseur de ce possessor, le nouveau maître de l’horreur viscérale revient avec l’un des films les plus attendus de cette édition.