Mickey 17
de Bong Joon-ho
États-Unis, Corée du Sud / fict. vostf 2025 coul. 2h17  

Pour échapper aux menaces de mort d’un baron de la mafia, Mickey Barnes quitte la Terre à bord d’une mission spatiale visant la colonisation d’une nouvelle planète, dirigée par un politicien mégalomane et sa compagne avide de pouvoir. Au sein d’un équipage fait de groupies et de marginaux, Mickey est employé pour une fonction tout à fait singulière : mourir à répétition, et être sans cesse remplacé par des réimpressions de lui-même pour remplir des missions scientifiques toujours plus périlleuses…

Premier réalisateur sud-coréen à remporter une Palme d’or à Cannes en 2019, Bong Joon-ho adore entremêler les genres depuis ses débuts. De Memories of murder (2003) à Parasite (2019) ou encore Snowpiercer (2013), il passe de l’horreur au burlesque, du drame à la comédie, avec quelques pas du côté de l’action ou de la science-fiction. Dans Mickey 17, il y a un peu de tout cela, et bien plus encore. Si l’écologie était déjà au cœur de ses « films de monstre » - The Host (2006) et Okja (2017) - le cinéaste va encore plus loin dans son dernier film. Avec Mickey 17, il explore des thèmes d’une grande modernité et propose, sous couvert d’un univers de science-fiction foisonnant et avec l’aide de grandes stars qui s’amusent visiblement, une réflexion sur l’anti-spécisme, le capitalisme et ses dérives fascisantes. Un futur lointain, qui ne cesse de faire écho à notre présent. Tout un programme…

Animée par Mélanie Boissonneau, enseignante-chercheuse en cinéma et audiovisuel.

Mélanie Boissonneau est enseignante-chercheuse en cinéma et audiovisuel (Paris 3, La Sorbonne-Nouvelle) et intervenante régulière pour les dispositifs d’éducation à l’image (collège au cinéma, lycéens et apprentis au cinéma). Spécialiste des questions de genre (dans le sens des genres cinématographiques et des gender Studies), elle a co-dirigé des ouvrages consacrés à John Carpenter, aux studios Hammer (Le Studio Hammer, laboratoire de l’horreur moderne, Le Visage Vert, 2023), à Tim Burton (Tim Burton, horreurs enfantines, L'Harmattan, 2016), et à la question des Héroïnes de fiction et participe régulièrement à l’émission Le bistro de l’horreur, sur la plateforme Filmo.

A propos des projections-débats

Dans la lignée du festival Un état du monde et des thématiques de la programmation générale du Forum des images, les projections-débats proposent aux adolescent·es de développer un regard critique sur le cinéma contemporain et le monde d’aujourd’hui, à travers la découverte d’un film et la participation à un débat illustré d’extraits d’autres œuvres récentes ou de patrimoine.