Pulsions

Une belle femme blonde à la sexualité perturbée et qui suit une psychothérapie est tuée dans un ascenseur à coups de lame de rasoir. Une call-girl qui a surpris la scène devient la proie de la meurtrière, une mystérieuse blonde…

Pulsion à première vue pourrait passer pour un film transphobe où la personne transidentitaire est une fois de plus la tueuse psychopathe (qui tue des femmes, bien sûr). Mais Brian de Palma a assez d'humour pour qu'on prenne des distances : la tueuse psychopathe est victime d'un dédoublement de personnalité : psychiatre sérieux et tueuse au rasoir. Le titre anglais "Dressed to kill" ("Habillée pour tuer") est plus explicite que le titre français plus psychanalytique "Pulsions". Impossible de savoir si l'héroïne tueuse veut entamer une transition, où est installée dans une confortable cohabitation avec sa part masculine (tempérée de meurtres). À la fin, Brian de Palma s'est permis d'installer deux ravissantes femmes trans (plus rien de la perruque de la psychopathe) en arrière-plan de la conversation des deux protagonistes sur "la transsexualité". Mais peut être que seules les trans le verront.