The Owners

Dans la campagne anglaise des années 90, Mary se retrouve malgré elle au cœur d’un cambriolage organisé par son petit ami et son meilleur pote. Une somptueuse villa ? Des propriétaires âgés ? C’est l’occasion rêvée pour s’en mettre plein les poches. Mais les hôtes reviennent plus tôt que prévu et, loin d’être inoffensifs, entraînent les intrus dans une spirale où l’agresseur n’est pas forcément celui que l’on croit. Il ne fallait pas les déranger !

En 2011, Une nuit de pleine lune, la BD de Hermann et Yves H. constituait une aubaine pour tout réalisateur : éminemment cinématographique dans son esprit, superbement composée, au découpage proche du storyboard. Après avoir travaillé sur des séries françaises, notamment La Forêt et Les Rivières pourpres, Julius Berg signe avec The Owners son premier long-métrage. Avec son co-scénariste Mathieu Gompel, il apporte une touche de gothique au matériau d’origine en transposant l’intrigue en Grande-Bretagne, dans une demeure victorienne, lieu fantasmatique s’il en est. Échappée de son rôle d’Arya Stark dans Game of Thrones, loin de jouer les héroïnes victimisées, Maisie Williams brise les archétypes et son incarnation intense de Mary porte littéralement le film. Diablement efficace dans sa manière de glisser du calme à la terreur, faisant monter en puissance son climat anxiogène, Julius Berg excelle à métamorphoser son petit cadre champêtre en lieu d’épouvante.