Mondo Cane

À travers des saynètes insolites et spectaculaires filmées partout autour du monde, trois documentaristes transalpins proposent un instantané des pratiques culturelles les plus folles et déviantes à l’aube des années 60. À la lisière du documentaire choc et de la mise en scène roublarde, Mondo Cane eut un impact retentissant lors de sa sortie en 1962, à tel point qu’il donna naissance à un (mauvais) genre - le Mondo - qui eut une descendance de plus de 300 films. Plus d’un demi-siècle après son passage en compétition officielle au festival de Cannes, le film déchaîne toujours les passions.

Jacques Audiard : « Un film troublant pour moi puisque je ne sais plus si je l’ai vu ou non. Je pense en fait que je l’ai vu mais que j’ai cherché à l’oublier comme on essaie d’oublier un mensonge. Normal, me direz vous, puisque Mondo Cane est un vrai mensonge, c’est à dire un faux documentaire. Tout y est exagéré, criard, un peu sale, démonstratif, réactionnaire… et en plus ils se sont mis à trois pour le faire. Un mensonge en bande organisée, en somme. Le film a donné naissance à un genre, le Mondo. »