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    Vertigo Replay
    Vertigo Replay Design graphique ABM Studio © Visuel Collection Christophel
    du 10 OCTOBRE au 30 NOVEMBRE 2018

    Vertigo Replay

    la répétition au cinéma en 40 films

    Au point de départ ? Les 60 ans de Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, film culte d'une richesse inépuisable qui continue de fasciner le public et d'inspirer cinéastes et artistes. Ce film somme sur la répétition au cinéma est la porte d'entrée rêvée pour explorer cette figure de style réjouissante.






    It is happening again !
    Quelque chose s'est passé et voilà que ça recommence : parfois pour le meilleur, parfois pour le pire pour les personnages, mais toujours pour le plus grand plaisir du spectateur.
    Si Bill Murray, englué dans Un Jour sans fin, s’ennuie ferme en revivant la même journée cauchemardesque, le spectateur, lui, jubile en le regardant pousser indéfiniment son rocher tel Sisyphe.
    La répétition au cinéma est un jeu envoûtant et bouleversant. « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent », aurait dit Albert Einstein. Adage inconnu du metteur en scène obsessionnel de Synecdoche, New York. Immense Philip Seymour Hofmann, qui ne cesse de recréer sur scène et dans sa vie ses séparations amoureuses traumatiques. Car dans la répétition, il y a aussi le secret espoir de briser le sortilège, de rompre la malédiction.

    Retour durable et définitif de l'être aimé ?
    La répétition est la chance du cinéma. Ce qui fait de cet art celui des variations infinies et des récits les plus libres. Avec au cœur, la rencontre amoureuse qui se rejoue sans cesse.
    Dans Vertigo, Scottie (James Stewart) tente de « revivre » une histoire d'amour perdue pour lui donner enfin une heureuse issue. Les films de la répétition sont souvent ceux du nouvel essai amoureux (Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Je t'aime je t'aime, Amour et amnésie).
    Chez Hong Sang-Soo, c’est toute une œuvre qui se fait répétition : reprise des motifs, retour des personnages, films qui recommencent…

    Essaie encore : « Die and retry »
    Concept bien connu des passionnés de jeux vidéo, le « die and retry » inspire aussi le cinéma pour des récits excitants et ludiques. Si l’échec du joueur se solde par sa mort, celui-ci renaît dans une nouvelle partie, riche et fort de ce qu’il a appris dans la précédente.
    Tel le personnage de Tom Cruise dans Edge of Tomorrow, qui meurt et revient d’entre les morts pour livrer la même bataille encore et encore. On peut tomber et échouer, mais on a toujours le loisir de faire reset, de se rebooter, avec un corps indéfiniment régénéré.
    La jeune héroïne de Happy Birthdead revit la journée qui précède sa mort jusqu’à ce qu’elle puisse identifier son meurtrier. Mourir pour échapper à la mort, c’est aussi ça la répétition au cinéma.

    Répétitions mortelles
    Avec leurs obsessions et compulsions effrénées à recréer et à revivre à l’infini la scène du crime, les serial killers jouissent d’une aura particulière au cinéma. Le rituel maniaque du serial killer ainsi que son désir de maîtrise absolue sont aussi affaires de mise en scène, comme le savait si bien Alfred Hitchcock. Ce programme sur la répétition se termine donc « naturellement » avec Frenzy (où une cravate est au cœur du mode opératoire d’un tueur en série) en passant par Michael Powell (Le Voyeur), Brian de Palma, le giallo (La Fille qui en savait trop, Six Femmes pour l’assassin).

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