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    Jonathan Coe, un écrivain anglais à Paris

    Satiriste hors pair de son pays, auteur avec Le Cœur de l’Angleterre du premier roman du Brexit, Jonathan Coe, comme nombre de ses personnages, est aussi un cinéphile passionné. En dix films, des années trente à nos jours, il nous livre un portrait très personnel de l’identité anglaise.

    Auteur de romans à la construction complexe, inscrits dans un décor social précis, Jonathan Coe incarne depuis Testament à l’anglaise, satire politique des années Thatcher qui le fit connaître, tout ce que nous chérissons dans la littérature britannique et ce qui constitue à nos yeux « l’anglitude ». Un mélange de réalisme, de farce, d’ironie, d’excentricité, mâtiné de mélancolie et de fantastique.

    La politique est une affaire d’émotions

    Européen convaincu, l’écrivain se fait volontiers journaliste dans son roman, Le Cœur de l’Angleterre, chronique minutieuse des années pré-Brexit, qui fait revivre la famille Trotter vingt ans après Bienvenue au club et Le Cercle fermé. « Pour moi, la beauté des romans provient de ce qu’ils peuvent accommoder le personnel et le politique¹. » De Birmingham, sa ville natale, à Londres, ces histoires familiales plongent en effet au plus profond de l’intime, de la dimension émotionnelle de la politique.

    « Ce que signifie être Anglais est devenu une obsession pour moi² »

    Ses héro·ïnes sont obsédé·es par le cinéma et ses romans sont truffés de références filmiques. Le dernier, Billy Wilder et moi, est d’ailleurs dédié au Fedora de Billy Wilder. Nous avons demandé à Jonathan Coe un panorama en dix films de l’identité anglaise. On y croise la reine d’Angleterre (The Queen), une vieille Anglaise irrésistible (Une femme disparaît), des Touristes trash, des ados livrés à eux-mêmes (Le Géant égoïste). Cinéphile éclectique qui aime tout autant le cinéma fantastique (Ne vous retournez pas !) que le cinéma d’animation (Ethel & Ernest) ou le drame social (Moi, Daniel Blake), Jonathan Coe place au-dessus de tout La Vie privée de Sherlock Holmes, incarnation de l’Angleterre s’il en est.

    1. Entretien avec Camille Thomine, Le Magazine littéraire, 6 décembre 2016
    2. Entretien avec Raphaëlle Leyris, Le Monde, 31 juillet 2019

    Les séances

    Moi, Daniel Blake de Ken Loach, dimanche 14 novembre à 17h30

    Touristes de Ben Wheatley, lundi 15 novembre à 18h

    Le Géant égoïste de Clio Barnard, mardi 16 novembre à 15h30

    Une femme disparaît d’Alfred Hitchcock, mardi 16 novembre à 21h

    Fedora de Billy Wilder, mercredi 17 novembre à 15h30

    The Queen de Stephen Frears, jeudi 18 novembre à 18h30, en présence de Jonathan Coe

    Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg, jeudi 18 novembre à 21h, en présence de Jonathan Coe

    The Riot Club de Lone Scherfig, vendredi 19 novembre à 15h, en présence de Jonathan Coe

    Ethel & Ernest de Roger Mainwood, vendredi 19 novembre à 18h, en présence de Jonathan Coe

    Rencontre avec Jonathan Coe, samedi 20 novembre à 17h

    Dédicace de Jonathan Coe, samedi 20 novembre à 19h

    La Vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, samedi 20 novembre à 21h, en présence de Jonathan Coe

    Je sais où je vais ! de Michael Powell et Emeric Pressburger, dimanche 21 novembre à 14h15

    Bait de Mark Jenkin, dimanche 21 novembre à 18h