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    Forum des images

    Les coups de cœurs des programmatrices

    Carrefour du cinéma d'animation 2021

    Alors que le Carrefour du cinéma d'animation entame en 2021 sa 18e édition, nous avons demandé aux programmatrices du festival quelles œuvres les ont particulièrment touchées et pourquoi. 

     

    Les coups de cœurs d'Isabelle

     

    > The Spine of Night

    Jeudi 9 décembre 22h.
    Un vrai film de Heavy-Metal gothique, ultra violent et gore. Par moment, on se sent dans Conan pour arriver à Mad Max, en passant par les films de zombies, avec même un combat de squelettes final, clin d'œil au grand Ray Harryhausen ? Les personnages (rotoscopie) ont de vrais looks, notamment le personnage de la sorcière, et les décors sont particulièrement réussis. On se laisse prendre par l'histoire de cette épopée fantasy comme on n’en voit plus.
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    > Courts métrages français pro, 1ère et 3e parties

    Respectivement jeudi 9 décembre 19h, et samedi 11 décembre 16h30.
    Si j’ai envie de parler de chacun des courts métrages sélectionnés, je me plierai au jeu du coup de cœur : les réalisateurs Sandrine Stoianov et Jean-Charles Finck signent avec Le Monde en soi, un film d’une grande force et à la beauté visuelle à couper le souffle. Les idées de mise en scène qu'il propose sont proprement splendides, la représentation du basculement d'Elisa dans la dépression, sa renaissance à la vie avec ce petit écureuil qui lui redonne un peu de couleurs, mais que c'est beau.
    Autres merveilleuses découvertes, Noir-Soleil de Marie Larrivé et Deux sœurs d’Anna Budanova, à ne rater sous aucun prétexte et à voir sur grand écran !
    Plus d'info ici et ici

     

    Les coups de cœurs d'Alice

     

    > Les courts métrages de Suzan Pitt

    Jeudi 9 décembre 20h30.
    Les films picturaux et surréalistes, voire psychédéliques, de Suzan Pitt nous replongent dans l’ère du cinéma expérimental des années 70. On se laisse happer par leurs univers tantôt érotiques tantôt fantastiques. Son court métrage Asparagus a d’ailleurs accompagné pendant deux ans les projections d’Eraserhead de David Lynch dans le programme Midnight Movie à Los Angeles en 1977. Des rêveries végétales pop et excentriques dans lesquelles on aimerait se glisser.
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    > La Traversée

    Jeudi 9 décembre 16h30.
    Florence Miailhe n’en était pas à son coup d’essai avec ce premier long métrage. Animant avec grâce la peinture et ses coups de pinceaux, La Traversée révèle grâce aux couleurs la dure réalité du sujet qu’il aborde. Ce film est d’une délicate poésie, sensible, presque tragique, dont on ne sort pas tout à fait indemne. Les différents tableaux présentés ont leurs identités propres. L’exposition dans la galerie 500 du Forum des images éclaire d’ailleurs sur la méthode de la réalisatrice pour mettre en image ce conte.
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    Les coups de cœurs Ménie

     

    > Mad God

    Vendredi 10 décembre 21h.
    Si le génie de Phil Tippett, légende vivante des effets visuels et fils spirituel de Ray Harryhausen, était encore à démontrer, c’est alors chose faite avec Mad God. Plus qu’un film, un projet démentiel, maintes fois stoppé et repoussé, et qui transpire la passion et le dévouement à un art, celui de la stop motion. D’une beauté cauchemardesque, on y parle de machines, de bêtes mutantes, de scientifiques fous, et au milieu, un personnage mystérieux qui tient peut-être entre ses mains le destin de ce monde en ruine. A ne manquer sous aucun prétexte.
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    > Le Roi cerf

    Samedi 11 décembre 19h.
    N’ayez crainte, Le Roi cerf n’est pas une énième pâle copie de production Ghibli. Non, la première réalisation de Masashi Andō, qui travailla longtemps au côté de Hayao Miyazaki, Satoshi Kon, ou plus récemment Makoto Shinkai, n’a pas à rougir de la comparaison avec les œuvres de ces grands noms de l’animation japonaise. Récit politique aux enjeux complexes, il est au contraire riche de toutes ces influences, dont la principale est évidemment Princesse Mononoké, sur lequel Andō fut chara designer et directeur de l’animation. Et c’est justement dans sa richesse narrative que le film se démarque, avec une grande intelligence. A découvrir.
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    Les coups de cœurs de Sylvie

     

    > True North

    Jeudi 9 décembre 21h
    Il faut beaucoup de courage et d’engagement pour faire un film comme True North ! Dans ce film qui tourneboule le sens et la morale, on ne retient pas le style de l’animation et ses polygones, mais bien un message sans concession sur un régime qui n’a fait que trop durer, jusqu’à nier l’existence des êtres ! Ca me semble important de se remémorer que plus de 120 000 personnes grandissent, vieillissent dans des camps sur décision arbitraire d’un régime totalitaire !
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