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    Acteurs, Actrices & Avatars - River Phoenix dans Running on Empty (À bout de course)
    Acteurs, Actrices & Avatars - River Phoenix dans Running on Empty (À bout de course) © Lorimar Films
    du 11 OCTOBRE 2023 au 24 JANVIER 2024

    Acteurs, Actrices & Avatars

    Du corps au pixel : jouer, déjouer, rejouer.

    Thématique. Du 11 octobre 2023 au 24 janvier 2024.

    C’est quoi et ça fait quoi un corps qui devient une image ? C’est quoi et ça fait quoi un avatar qui prend le pouvoir ? C’est quoi et ça fait quoi de comprendre que l’histoire de l’humanité tout entière repose sur ce fantasme archaïque : devenir un avatar ?

    Le métier de vivre 

    À travers quatre mois et autant de chapitres, nous poserons la question de l’incarnation, de l’image de soi, des évolutions de la représentation, du devenir-avatar, au temps des corps numériques et des intelligences artificielles. Sans opposer le bon vieux cinéma aux si méchantes nouvelles images, c’est à l’exploration d’une très ancienne histoire que nous vous invitons : la fabrication de nouveaux corps et le récit de nouvelles formes. Quand le métier de vivre et celui de jouer n’en forment plus qu’un. 

    Avec le temps 

    Le temps a toujours maille à partir avec l’art. Aussi, nous faisons feu de tout bois pour cartographier, depuis le cinéma, et jusqu’à ses mutations dans d’autres arts, la manière dont les acteur·ices grandissent et vieillissent à l’écran, nous tendant le miroir de notre propre finitude. Depuis l’étoile filante River Phoenix jusqu’au rajeunissement permis par les effets spéciaux, en passant par l’Actors Studio ou les généalogies des mythes cinématographiques, les films sont autant de portraits d’un Dorian Gray disséminés dans chacun·e d’entre nous. 

    Les avatars sont des gens comme les autres 

    Les acteur·ices sont-ils·elles condamné·es à disparaître ? Skynet a-t-il vaincu grâce à ses Terminator ? Il semblerait au contraire que les acteur·ices tiennent leur revanche, d’abord au cinéma, ensuite en s’invitant dans les formes vidéoludiques, dessinées ou immersives. Ils et elles sont les témoins et les outils d’un nouvel âge aux frontières duquel nous nous tenons. À travers ce prisme de l’incarnation actorale, c’est le futur que nous regardons dans les yeux et que nous vous invitons à découvrir.

    Anaïs Demoustier en trois temps

    Pour débuter en beauté cette thématique, Anaïs Demoustier nous fait l’honneur de présence. Elle sera à l’affiche, aux côtés de Vincent Lacoste, du Temps d’aimer, présenté en avant-première en ouverture de ce programme. Le temps d’une rencontre exceptionnelle, nous traverserons ensuite son œuvre éclectique et passionnante, évoquerons ses influences, ses collaborations avec les cinéastes et sa méthode de jeu. Nous la retrouverons enfin dans l’un de ses premiers rôles sur grand écran dans Le Temps du loup.

    River Phoenix, l’icône filante

    Qui se souvient qu’avant Joaquin, dans la famille Phoenix, la star, c’était son frère, River ? Et qu’une génération entière a pleuré la mort précoce de cette icône, survenue un soir d’octobre 1993 à l’âge de 23 ans ? Quelques épisodes de sa vie ont construit sa légende : son enfance en Amérique latine dans une secte aux côtés de parents missionnaires ; sa fratrie aux prénoms aussi étranges et poétiques que le sien : Rain (pluie), Summer (été), Liberty (liberté) et Joaquin, auto-rebaptisé Leaf (feuille) ; son ascension fulgurante, d’abord sur les plateaux TV dans des feuilletons et des pubs et, rapidement, sur grand écran; son activisme politique, notamment en faveur de la défense des animaux ; sa carrière parallèle de musicien ; son amitié indéfectible avec Keanu Reeves ; et enfin, sa mort brutale par overdose à la sortie d’une boîte de nuit d’Hollywood. Ses films, eux, l’ont conduit à la postérité. Car si la carrière de River Phoenix au cinéma n’a duré que neuf courtes années, il n’en a pas moins imprimé la pellicule de son charisme, de sa fougue et de sa sensibilité en interprétant d’inoubliables personnages. De Wolfgang, le petit scientifique si sérieux d’Explorers, à l’adolescent responsable et courageux de Stand by Me ; du fils admiratif puis désabusé d’Harrison Ford dans The Mosquito Coast (avec qui il partagera aussi le chapeau et le fouet d’Indiana Jones), à Danny, le pianiste prodige et révolté en quête de normalité d’À bout de course. Sans oublier Mike, le prostitué narcoleptique, mélancolique et autodestructeur de My Own Private Idaho duquel River Phoenix reste, pour beaucoup, indissociable. Trente ans plus tard, nous avons souhaité lui rendre hommage et permettre de (re)découvrir ses plus beaux rôles, qui ont influencé nombre d’acteur·ices, à commencer par son frère Joaquin.

    Voyage dans le temps

    Le deuxième mouvement de ce programme invite à un voyage dans le temps, consacré à la représentation des différents âges de la vie et au vieillissement personnages. De l’enfance à la vieillesse, le cinéma saisit le temps qui passe et tend un miroir aux spectateur·ices comme aux interprètes. Vaste problématique, dans laquelle nous nous plongerons en ouvrant de nombreuses portes, qui en ouvriront elles-mêmes de nouvelles. Il y a les acteurs qui jouent à plusieurs un même personnage à différents âges de la vie (Trois souvenirs de ma jeunesse, Il était une fois en Amérique) ; il y a des personnages et leurs interprètes, qui, sous nos yeux, grandissent et dont nous observons les métamorphoses (Boyhood) ; ceux qui traversent, le temps d’un film, une vie entière (Colonel Blimp) ; celles et ceux qui prêtent leur corps à des héro·ïnes plus âgé·es ou plus jeunes et qui s’en amusent (Chérie, je me sens rajeunir, Freaky Friday, dans la peau de ma mère). Si trucages et effets spéciaux sont parfois des artifices qui rendent possibles ces transformations spectaculaires (L’Étrange Histoire de Benjamin Button), le vieillissement des personnages – sujet de nombreux films (La Rose et la Flèche) – est aussi une sublime façon de documenter le vieillissement de celles et ceux qui les incarnent (Vortex, Ginger et Fred). Enfin, la mise en abyme d’acteur·ices qui jouent eux·elles-mêmes des comédien·nes vieillissant·es à l’écran est un sujet extrêmement fécond et l’occasion d’explorer, au carré, cette problématique vertigineuse (Opening Night, Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?). Prêt·es pour le décollage ?


    Et aussi : les deux autres grandes thématiques 2023-2024 :

    Fair-play - 2 février → 22 mars 2024.
    Portrait de Hong Kong - 3 avril → 7 juillet 2024.
     

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