Samedi 13 septembre 2014 à 14h30

L'Épouvantail

Séance présentée par Godfrey Reggio

Cops

de Buster Keaton & Edward F. Cline

Avec | Buster Keaton, Sybil Seely, Joe Roberts, Virginia Fox | Fiction | Etats-Unis | VOSTF | 1922 | 21 min | Noir et blanc

Pour gagner le coeur de Sybil Seely, Buster Keaton multiplie les gaffes et vient bouleverser un monde tranquille avec une grande dose de maladresse saupoudrée d’une pincée d’anarchie. En une poignée de minutes, le chaos grandit jusqu’à devenir incontrôlable. Un classique du slapstick !

Epouvantail (L')

de Jerry Schatzberg

(Scarecrow) | Avec | Gene Hackman, Al Pacino, Penelope Allen | Fiction | Etats-Unis | VOSTF | 1973 | 112 min | Couleur

Alors que Max sort tout juste de prison, il rencontre Lion, qui tente de rejoindre Detroit pour retrouver femme et enfant. Tous deux sympathisent et commencent à partager leur voyage en stop, entrecoupé de petits boulots, de projets et de filles faciles.

Le cinéaste Jerry Schatzberg (Panique à Needle Park) dirige Al Pacino et Gene Hackman dans ce road movie où deux paumés courent après des chimères dans une version déliquescente du rêve américain. Un sommet du Nouvel Hollywood, mis en lumière avec justesse par le chef opérateur Vilmos Zsigmond (Délivrance, Voyage au bout de l’enfer et La Porte du paradis). Palme d’or au festival de Cannes 1973.

Godfrey Reggio : « Ce film se glisse dans la sélection principalement pour le tour de force que représente le jeu de Gene Hackman. Son complice, joué par Al Pacino, est, par moments, brillant et quelquefois artificiel. Je pense que cette anomalie trouve son origine dans le script. Les ragots sur le tournage du film dévoilent le manque absolu d’alchimie personnelle entre Pacino et Hackman et cela transparaît dans le film. Malgré ce défaut, ou peut-être grâce à lui, la finesse et l’agilité du jeu de Hackman offrent une perspective étonnante sur la performance d’acteur dans des scènes longues. Là où le personnage, et non les effets spéciaux, est la cible de notre regard. Émotif et paranoïaque, violent mais attentionné, possédé par un rêve l’entraînant dans un voyage vers nulle part ; son langage corporel, ses expressions faciales et le comportement de ses yeux sont plus expressifs que les dialogues qu’il prononce. C’est du cinéma de divertissement dans lequel l’histoire est moins importante que les personnages qui lui donnent forme. Hackman ne joue pas son personnage, il en est l’incarnation. »