Le Beau Mec
Chez lui, un gigolo raconte ses expĂ©riences et le parcours qui lâa menĂ© Ă Paris. AprĂšs cinq ou six ans de galĂšre, il sera engagĂ© streapteaser dans un cabaret. Le film le montre faire ses exercices, faire une passe dans un hĂŽtel, draguer un minet, faire un plan dans une cave, rouler Ă moto ou faire son numĂ©ro. Une large facette du Paris gay des annĂ©es 70 se dĂ©voile ici.
Wallace Potts, jeune amĂ©ricain qui vivait Ă Paris, avait dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© « Demi-Gods » (1974) et « More, More, More » (1976) qui avait Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au festival de Cannes. Ami de Rudolf Noureev, il en Ă©tait lâarchiviste et il filmait ses ballets en 16 mm. « Le Beau Mec », Ă©crit par Karl Forest (Jean-Paul Doux, dĂ©jĂ remarquĂ© dans « Johan » de Philippe Vallois et « Hommes entre eux » de Norbert Terry, 1975), entre film-reportage et pseudo-documentaire, oĂč des scĂšnes sont jouĂ©es, est une des oeuvres-phare du porno homo de la premiĂšre heure. Le ton du film, la sincĂ©ritĂ© de Karl Forest, sa plastique sculpturale, en font un personnage extrĂȘmement attachant pour qui la prostitution est expliquĂ©e comme une mĂ©canique de la sexualitĂ© en solution Ă la solitude du limeur de fonds. Plus tard, Wallace Potts rĂ©alisera un seul autre film, « Psychocops » (1988), un gore filmĂ© en Californie. Karl Forest, quant Ă lui, aura une notoriĂ©tĂ© grandissante en Ă©tant superhĂ©ros de photoromans gays en Italie, pour malheureusement dĂ©cĂ©der en 1984. Câest une copie 16 mm rĂ©cemment retrouvĂ©e qui sera projetĂ©e, les scĂšnes amputĂ©es de cette copie seront montrĂ©es sur autre support.