Le procès de Jeanne d’Arc, au terme duquel elle fut brûlée sur le bûcher.
Un film muet, initialement conçu comme un film parlant – un projet auquel Dreyer dût renoncer pour des raisons liées à l’équipement technique du studio. D’où l’aspect déconcertant de ce film, qui adopte déjà les codes du parlant tout en restant un film muet. La restauration de la version d’origine tient presque du miracle, puisque le premier négatif avait subi des coupures exigées par la censure avant d’être perdu dans un incendie. Dreyer avait alors réussi à en reconstituer une seconde version à partir de chutes restantes, laquelle disparut également dans un autre incendie. Il ne restait plus alors que des copies douteuses, et ce n’est qu’en 1981 que l’on retrouva, dans un asile psychiatrique d’Oslo, un double oublié du premier négatif, non censuré, à partir duquel il fut possible de reconstituer ce film magnifique.
Liliana Cavani : « Un film dans lequel le langage des images révèle sa grande puissance. Des plans inoubliables, mes premières émotions. »