Courts métrages français pro 3e partie

Au sein d'un monde dystopique, filmée par des caméras de surveillance, une petite fille court pour survivre.
Après être passée par l’école Estienne en illustration, puis aux Gobelins en cinéma d’animation, Kajika Aki Ferrazzini réalise Mom en solitaire en s'inspirant de ses angoisses, sur les questions d’isolement et d’introspection. Sous l’influence de l’esthétique d’Ugo Bienvenu, les traits et traitements de couleurs du court métrage se démarquent dans une forme de décadence visuelle. Le film revient d’un tour du monde en festival.

Une bagarre, une séparation et une descente aux enfers.
Ancien élève de la Cambre, Julien Regnard avait déjà signé en 2014 le court métrage Somewhere Down the Line, produit par Cartoon Saloon. Il revient cette année avec l’angoissant Ronde de Nuit, en noir et blanc et à l’ambiance lugubre et grumeleuse. Le film était en lice à Cannes pour le prix UniFrance.
 

Tristan a trouvé un chat mort au coin de sa rue, renversé par une voiture puis laissé là. Le jeune homme est ébranlé et l’image du chat mort se met à le hanter.
Diplômée de l’ENSAD, Rosalie Loncin collaborait avec Céline Devaux (Le Repas Dominical), en travaillant parallèlement sur ses projets. Le style du film se caractérise par la profondeur amenée par ses traits épurés et son style simpliste, donnant de l’ampleur aux questionnements existentiels du personnage principal.

Carine est cantonnée aux tâches ménagères, Fabrice passe son temps à regarder la télévision. Chacun dans son espace, leurs regards ne se croisent plus.
Sortie de la Poudrière en 2011, Claire Sichez avait notamment co-réalisé avec Marine Rivoal Lâhmès et la Grande Dévoreuse, sélectionné parmi les 12 films de court métrage shortlistés pour le César 2017 du Meilleur court métrage d’animation. Son nouveau film, qui aborde le sujet des relations familiales complexes sur fond de mélange tragicomique, voit son univers graphique signé par Fanny Blanc.

Comme un fleuve raconte les destins croisés de deux sœurs, Thao et Sao Maï, qui vivent à Saigon et vont être séparées par la guerre du Vietnam.
Animatrice au trait sensible, Sandra Desmazières traite ici un sujet qu’elle connaît bien, puisqu’elle même franco-vietnamienne. Elle marquait déjà une esthétique bien à elle dans ses deux précédents courts métrages Bao et Le Thé de l’oubli, avec de douces palettes de couleurs. Un court métrage à la lisière du documentaire, reliant son travail au réel.

Suite à un tremblement de terre, le corps d'un homme est découvert dans la baie de Naples.
Présenté en avant-première mondiale à La Semaine de la Critique à Cannes, le dernier film de cette artiste peintre explore un nouveau type de narration. Fidèle à son genre du film noir, par sa lenteur et la profondeur du sujet, Noir-Soleil a tout de la densité d’un long métrage. Une aquarelle de couleurs tendres sur fond de voyage en Italie, une funeste quête intimiste qui se met en place doucement. Ce film, produit par Eddy TV, a bénéficié d’un soutien à la production.