Continental circus

Jérôme Laperrousaz nous offre une vue d’ensemble des championnats du monde de vitesse en suivant le coureur privé australien Jack Findlay. Face à lui, Giacomo Agostini et ses nombreux sponsors qui lui offrent une sécurité financière et une avance technologique. Ce documentaire mythique, réalisé dans l’euphorie post mai 68 est un portrait de ces pilotes casse-cous qui écrivaient la légende du deux-roues en bravant la mort pour quelques centièmes de seconde. Ce passionnant témoin d’une époque révolue, où David et Goliath s’affrontaient sur le bitume, remporta le prix Jean Vigo en 1972 et inspira Le Cheval de fer de Pierre-William Glenn, sorti en 1974 et montré au festival il y a deux ans.

Jacques Audiard : « Ça parle bien sûr de moto, ça parle aussi de Jack Findlay, pilote australien. Mais ça parle aussi de pauvreté, de lutte des classes (pilotes privés/ pilotes usine), de mécanique, de vie, de mort, de rock progressif (Gong) et de plein d’autres choses toutes plus utiles les unes que les autres. Tant que les images sublimes de Jerôme Laperrousaz seront là, les visages maigres et pâles de ces jeunes fantômes me bouleverseront. »