Dimanche 07 septembre 2014 à 14h45

Chercheuses d'or de 1933

De Mervin LeRoy (numéros musicaux : Busby Berkeley)
séance présentée par Jacques Audiard

(Gold diggers of 1933) | Avec | Dick Powell, Ruby Keeler, Joan Blondell, Aline MacMahon, Ginger Rogers | Fiction | Etats-Unis | VOSTF | 1933 | 96 min | Noir et blanc

Faute d’argent, un spectacle de music-hall est stoppé en pleine répétition. Un compositeur surgit par hasard et propose d’avancer l’argent, avec une exigence : ne surtout pas apparaître sur scène. Les danseuses soupçonnent l’homme d’appartenir à la pègre.

En pleine dépression, la comédie musicale américaine s’ancre dans la réalité sociale et connaît son âge d’or. C’est 42ème rue (que devait tout d’abord réaliser Mervin LeRoy, avant d’être remplacé pour cause de maladie) qui donne le ton. Avec cette troisième adaptation du succès de Broadway, le cinéaste signe un sommet du cinéma du pre-code, aux chorégraphies grandioses, dues au « maître » Busby Berkeley, tout en abordant le chômage et la réinsertion des vétérans de la première guerre mondiale. Un classique du genre ! 

Jacques Audiard : « Chercheuses d’or 1933 est un souvenir de TV noir et blanc, ou de cinémathèque ou de film 8mm Film Office (morceaux choisis). Je ne l’ai pas revu depuis une éternité. J’ai le souvenir vague d’un film évoquant la Crise de 29, la guerre, la pauvreté, les hommes cupides, les femmes vénales. J’ai le souvenir de Ginger Rogers chantant We’re in the money (nous sommes dans le fric) dans un costume fait en pièces de monnaie et, vers la fin, je me souviens aussi d’un orchestre de violons lumineux. C’est Mervyn Leroy qui a mis en scène (Little Ceasar, I’m a fugitive from a chain gang, Magicien d’Oz) et Busby Berkeley qui a dirigé les numéros musicaux. Il paraît que quand Berkeley tournait le numéro des violons, il y a eu un tremblement de terre à Burbank. En se rattrapant d’une main à la grue sur laquelle il était perché il a eu le temps de crier aux danseuses : “ Asseyez-vous le temps que ça passe ! ” »