Le cinéma Fiction
Mardi 09 septembre à 19h30

Brûle, sorcière, brûle!

L'Étrange Festival. Carte blanche Stephen Sayadian. Séance présentée par Stephen Sayadian.

Brûle, sorcière, brûle! (Night of the Eagle)

de
  • Sidney Hayers

Avec
  • Peter Wyngarde
  • Janet Blair
  • Margaret Johnston
  • Anthony Nicholls
  • Fiction
  • Royaume-Uni
  • VOSTF
  • 1962
  • 87 min
  • Noir et blanc

Fantastique / Épouvante

Un professeur d’université accroché à son cartésianisme, découvrant que sa femme pratique la magie, l’oblige à détruire tous ses sorts et charmes de protection. Les bouleversements qui en résultent vont graduellement ébranler ses certitudes.
 
À l’instar de ses compatriotes Roy Ward Baker ou Peter Sasdy, qualifier Sidney Hayers d’honnête artisan du genre est parfaitement injuste. La preuve : ce thriller surnaturel ludique, élégant et haletant n’est pas loin d’égaler Jacques Tourneur. Elle hérite de son art de la double interprétation, jusqu’à qu’elle soit impossible, le cheminement du héros vers la croyance constituant également celui du spectateur. Cerise sur le gâteau, on peut aussi y lire un savoureux déboulonnage du cliché misogyne qui place l’homme en seul détenteur du savoir et du contrôle de ses nerfs au détriment de la femme...
 
Stephen Sayadian : « Ce n’est qu’en 2007 que j'ai découvert Brûle, sorcière, brûle!, réalisé en 1962. Il m'a échappé pendant des années, puis, un soir, alors que je regardais Turner Classic Movies en boucle, il m'a immédiatement captivé. Ce qui a d'abord attiré mon attention, ce sont les noms au générique : Charles Beaumont et Richard Matheson. Tous deux sont des légendes à part entière, et leurs contributions combinées à La Quatrième Dimension, la série époustouflante de 27 épisodes, ont depuis longtemps cimenté mon admiration. 
 
Tourné dans un beau noir et blanc, ce mini chef-d'œuvre s'inspire directement d’un script de Val Lewton en mettant l'accent sur l'atmosphère, le suspense psychologique et un pressentiment qui s’insinue jusqu'à la dernière partie où le réalisateur Sidney Hayers ouvre grand les gaz et où le film décolle comme une fusée. Rosemary's Baby mis à part, je ne peux imaginer meilleur film sur la sorcellerie. Il est élégant, déconcertant et bien plus intelligent que son titre ne le suggère. »


Scénario : Charles Beaumont, Richard Matheson, George Baxt
Photographie : Reginald Wyer
Montage : Ralph Sheldon
Musique : William Alwyn
Production : Albert Fennell, Julian Wintle, Leslie Parkyn, Nat Cohen

  • Séance présentée par Stephen Sayadian.