Soirée BiTS
Perdita Durango
Avec | Javier Bardem, Rosie Perez, Harley Cross, Aimee Graham, Screamin’ Jay Hawkins | Fiction | USA/Mexique/Espagne | vostf | 1997 | 126 min | Couleur
Les aventures du braqueur-sorcier Perdita Durango et Romeo Dolorosa, qui après avoir kidnappé deux jeunes adolescents pour un sacrifice religieux, traversent le Mexique pour rejoindre Las Vegas.
Quand le trublion Álex de la Iglesia (LE JOUR DE LA BÊTE, BALADA TRISTE) adapte un polar déjanté de Barry Gifford, avec Javier Bardem (NO COUNTRY FOR OLD MEN), Rosie Perez (HUMAN NATURE, CARTEL) et James Gandolfini (LES SOPRANO) on peut s’attendre à un spectacle des plus réjouissants...
BiTS : « L’Espagnol Álex de la Iglesia représente idéalement cette capacité de synthèse, lui qui mêlait sans effort l’horreur, la satire sociale et le comic-book punk dès son premier film, ACCIÓN MUTANTE. Au cœur d’une carrière extraordinairement diversifiée, son PERDITA DURANGO est un sommet de syncrétisme culturel. Jamais sortie en salle en France, cette adaptation du roman de Barry Gifford fonctionne comme une « sidequel » de son SAILOR ET LULA et revient sur l’origine du personnage secondaire précédemment incarné par Isabella Rosselini dans le film de David Lynch. Pour sa première production internationale tournée en langue anglaise, de la Iglesia ne va même pas chercher à se frotter à ce prestigieux aîné. Sa Perdita à lui est incarnée – on pourrait même dire possédée – par le jeu physique de la danseuse et chorégraphe Rosie Perez, secondée par le jeu (déjà) azimuté de Javier Bardem, au coeur d’un road movie électrique qui mêle allègrement la magie noire, le sexe, le trafic de fœtus, le « thriller de frontière », les borborygmes diaboliques du bluesman Screamin’ Jay Hawkins et le western Vera Cruz. »
Forgotten Silver
Avec | Peter Jackson, Costa Botes, Thomas Robins, Sam Neill, Harvey Weinstein | Documentaire | Nouvelle-Zélande | vostf | 1995 | 53 min | Couleur et Noir/Blanc
En fouillant dans le jardin d’un de ses aïeuls, le cinéaste Peter Jackson tombe sur une quantité impressionnante de bobines de films. Elles sont le fruit du travail de Colin McKenzie, un metteur en scène oublié, mais dont la redécouverte de l’oeuvre apparaît comme capitale dans l’histoire du cinéma. À moins que…
Après sa trilogie gore (BAD TASTE, LES FEEBLES et BRAINDEAD) et le trop peu connu les CRÉATURES CÉLESTES, le cinéaste qui a remis la Nouvelle Zélande sur la carte joue les archéologues et déterre le nom et l’oeuvre de Colin McKenzie, véritable pionnier du cinéma primitif, qui avant tout le monde inventa à lui tout seul la grammaire du septième art. Trop beau pour être vrai !
BiTS : « Après avoir découvert dans la remise d’un aïeul une grande quantité de bobines du tournant du XIX et XXe siècle, le cinéaste Peter Jackson les confie à l’expertise de la New Zealand Film Commission. Il apparaît que ces films sont l’oeuvre d’un certain Colin McKenzie, un artiste jusque là mal documenté mais qui pourrait bien devenir, au regard de ce que ces films proposent, une nouvelle légende du Cinéma. Loin de l’hagiographie, et même souvent porté par une certaine distance comique, FORGOTTEN SILVER est surtout une réflexion sur ce qui constitue l’identité du septième art. L’évolution du style de McKenzie, du primitivisme quasi-documentaire à la saga biblique classieuse, est l’occasion pour Jackson d’interroger sa propre carrière, de ses films amateurs jusqu’à l’aventure cinématographique du SEIGNEUR DES ANNEAUX, qu’il s’apprête alors à tourner et qui le fera, à son tour, rentrer dans l’Histoire. »