Samedi 05 juin 2021 à 14h00

Saute ma ville + Le 15/08 + Family Business

Présenté par Marilyn Watelet

Saute ma ville

de Chantal Akerman

Avec | Chantal Akerman | Fiction | Belgique | 1968 | 13 min | Noir et blanc | Cinéma Numérique 2K

Une jeune femme rentre chez elle, s'enferme dans la cuisine et agit de façon de plus en plus incohérente…

« Saute ma ville est le premier film de Chantal Akerman, réalisé en 1968 dans un format démentiel, démesuré, suicidaire pour une débutante (elle avait alors dix-huit ans), le format des cinéastes “installés” : le 35mm. Un film pondu dans une totale insouciance, en dehors de toutes les règles du cinéma. Soyons encore plus précis : un film qui s’est réalisé (façon de parler) tout seul, sorti tout droit du corps de la cinéaste. » (Gérard Courant ; La Petite quinzaine, n°33)

Le 15/08

de Chantal Akerman, Samy Szlingerbaum

Documentaire | Belgique | 1973 | 42 min | Noir et blanc | Cinéma Numérique 2K

Dans la moiteur et le temps suspendu d’un 15 août, Chris, une jeune Finlandaise arrivée à Paris, confie ses pensées les plus ordinaires.

« Au moment où il a été tourné, Chris, une jeune Finlandaise à la recherche d’une place comme fille au pair à Paris, séjournait chez Samy Szlingerbaum, un ami de Chantal Akerman lui aussi cinéaste. Chris parlait toute la journée dans un anglais rudimentaire, et son monologue intarissable coulait comme l’eau tiède d’un robinet, n’exprimant rien que des banalités et remarques puériles. Les deux cinéastes, à la fois fascinés et exaspérés, ont enregistré cette diarrhée verbale. Chris a ensuite relu ce qu’elle avait dit, en le retravaillant. C’est ce texte, récité off, qui empoisse le film. » (Jacqueline Aubenas ; Hommage à Chantal Akerman, éd. Communauté française de Belgique)

Family Business

de Chantal Akerman

Avec | Aurore Clément, Chantal Akerman, Marilyn Watelet | Fiction | Royaume-Uni | 1984 | 18 min | Couleur | Vidéo

À la recherche d’un oncle qui pourrait l’aider à financer son prochain film, Chantal Akerman débarque à Los Angeles. Elle y croise une actrice européenne et une américaine…

Réalisé alors qu’elle était en écriture de Golden Eighties, cette comédie picaresque met un scène un double fictionnel perdu dans la mecque du cinéma. Comme elle le déclare à Nicole Brenez : « Tout le monde voulait aller à Hollywood. Même moi. »