Les employés de la radio d’une petite ville d’Ontario sont secoués lorsqu’ils apprennent que plusieurs habitants de Pontypool meurent dans des circonstances étranges. Après plusieurs appels d’auditeurs incohérents, la paranoïa monte... Adapté d’un roman de Tony Burgess, Pontypool est le premier volet d’une trilogie qui prend les atours d’un huis-clos oppressant, fonctionnant autant sur le hors-champ que sur la capacité du spectateur à imaginer le pire et à déchiffrer les références. Le contexte radiophonique renvoie à l’anecdote de La Guerre des mondes lue par Orson Welles en 1938 et, à la manière de La Marque du vampire de Tod Browning (1935), le suspense repose entièrement sur la nature de l’horreur : s’agit-il d’une contamination virale ou d’un bluff ? Un bonheur d’érudition cinéphilique, moins gore que sublimement romantique, présenté comme une révélation au festival de Sitges 2009.