The Penalty

Victime d’un accident de circulation, le jeune Blizzard est amputé des deux jambes par le docteur Ferris, mais il découvre peu après que cette opération pouvait être évitée. Vingt-cinq ans plus tard, devenu un gangster de renom, il met en marche sa vengeance longuement préparée…

Bien avant sa collaboration avec Tod Browning, Lon Chaney atteint une renommée immédiate, sous la caméra de Wallace Worsley (L’As de cœur, Notre Dame de Paris). L’excessif acteur avait lui-même conçu un système qui lui bloquait douloureusement les jambes, limitant le tournage à moins de vingt minutes d’affilée. Une performance remarquable au service d’un film noir et subversif.

Guy Maddin : « Parmi les films de Lon Chaney, à qui l’on doit déjà plusieurs chefs d’oeuvre du genre, voici l’un des plus incroyables contes traitant de vengeance et de renaissance, que l’on pourrait également voir comme une Allégorie de l’Infirmité. Chaney y joue Blizzard, un seigneur du crime de San Francisco voulant à tout prix punir le médecin qui l’a amputé de ses jambes lorsqu’il était enfant. Chaney apparaît alors comme le mal incarné aux yeux de la fille du docteur, et la séduit – mais pas avant que le plus abracadabrant des complots ne soit lancé sur la ville : le déploiement d’une armée de criminels portant des chapeaux de paille confectionnés dans un atelier clandestin tenu par des femmes ayant été kidnappées. Je ne pense pas que l’histoire des chapeaux de paille ou quoi que ce soit d’autre n’ait une explication tangible dans cette vaporeuse fantaisie sur le pouvoir de la catharsis et l’inutilité ultime de la vengeance. »