Une Autrichienne au corps flasque rêve du prince charmant, si possible jeune et attentionné, et se laisse prendre au piège du tourisme sexuel au Kenya, dans un climat de moiteur turpide et des paysages tellement sublimes qu’ils ne peuvent qu’encourager les mirages.
Après Dog Days et Import/Export, ses deux précédentes fictions, le documentariste Ulrich Seidl conforte sa réputation d’artiste qui fait des films qui mordent. Il risque une nouvelle fois de froisser les bienpensants avec cette trilogie ironiquement intitulée Paradis dans laquelle trois personnages féminins espèrent sincèrement changer de condition et échouent à atteindre leur but. Dans ce premier volet, intitulé Amour, Seidl touche à différents tabous (le désir marchand dans les pays pauvres, l’homme noir comme esclave sexuel, la sexualité des vieux) et n’a peur de rien. Vraiment.