Le lot quotidien de Samir, immigré clandestin, ce sont les « boulots » précaires, la faim, le froid et la peur de la police. Le rêve de Mona, vieux travesti en décrépitude, c’est l'opération qui lui permettra de changer de sexe. Samir et Mona vont se rencontrer, s'allier pour survivre, jusqu'au meurtre.
Proche d’André Téchiné et de Patrice Chéreau, Mehdi Charef, alors révélé avec LE THÉ AU HAREM D’ARCHIMÈDE (1984), traite de quête de soi par le sens, d’ostracisme social et du symptôme de la plus incurable des maladies : la souffrance que provoque le temps qui passe. Il faut avoir vu Jean Carmet, dans l’un de ses plus beaux rôles, en homme qui voulait être une femme, parodiant Marilyn Monroe dans SEPT ANS DE RÉFLEXION, en robe blanche et perruque blonde sur une bouche d'aération, pour comprendre le tour de force.