Massacre pour une orgie + Chut!
Massacre pour une orgie
Avec | Joël Barbouth, Emilie Benoît, Willy Braque, Pierre Cabanne | Fiction | France | 1966 | 82 min | Noir et blanc
La police est sur les dents : leur enquête sur trois meurtres conduit ses agents vers un réseau clandestin de trafic de drogue et de traite des blanches, mené par des personnages aussi pittoresques que patibulaires.
Ayant commencé comme assistant chez Cocteau, scénariste pour Bénazéraf, Pécas, ou Boisset, coécrivant Laissez bronzer les cadavres avec Manchette, Jean-Pierre Bastid est une sacrée figure de la contreculture, et, à 86 ans, un éternel rebelle. Interdit par la censure gaulliste pour violence et incitation à la débauche, Massacre pour une orgie disparut dans sa version intégrale pendant des décennies. Imaginez un Jean Rollin anarchiste – avec une pincée de Jean-Denis Bonan – et vous aurez la confirmation qu’il est possible de mêler l’obscénité à la réflexion : du cinéma politique, bis, et expérimental.
Policier / Érotique.
Scénario : Jean-Pierre Bastid, Guy Freising, Chris Pentel.
Photographie : Jean-Jacques Renon.
Montage : Claude Izner.
Musique : Glenn Buschmann.
Production : Henry Lange, Gilbert Wolmark.
Copie restaurée, nouveau master.
Chut !
Avec | Jacques Dufilho, Michael Lonsdale, Henri Poirier, Maurice Vallier | Fiction | France | 1972 | 88 min

Un petit épargnant découvre l’escroquerie qui menace tous les souscripteurs de la « Caution Foncière » et se donne pour mission d’arrêter le massacre.
La singularité du cinéma de Mocky, on a l’habitude. Pourtant, Chut ! constitue une véritable absurdité, une dinguerie dans sa filmographie. Jacques Dufhilo et Michael Lonsdale s’en donnent à coeur joie et participent à cette hystérie burlesque digne de Labiche qui fait passer le monde pour un asile de fous. La subversion est dans l’humour. Étonnamment, cette infernale poursuite presque onirique présage déjà dans sa démesure et son rythme de celle d’À mort l’arbitre. Plus grande que nature, la fable politique comme seule Mocky l’anar était capable d’en offrir, confirme combien sa place est vide aujourd’hui. Il n’avait pas son pareil pour évoquer la lutte des classes et la manière dont les gouvernements roulent leurs électeurs.
Comédie.
Scénario : Jean-Pierre Mocky, Raphaël Delpard.
Photographie : Marcel Weiss.
Montage : Marguerite Renoir, Jean-Pierre Mocky. Musique : François de Roubaix.
Production : Jean-Pierre Mocky.
Version intégrale inédite.