Marketa Lazarova

Tchécoslovaquie, XIIème siècle. Durant un rude hiver, des bandits dépouillent des voyageurs allemands, et ne laissent en vie que le prince Kristion qu’ils gardent en otage. Rapidement, les seigneurs voisins commencent à s’affronter. 

Il aura fallu à Frantisek Vlacil quatre ans pour réussir à porter à l’écran le roman éponyme de Vladislas Vancura et à retranscrire toute son intensité thématique, narrative et plastique à l’image. Élu en 1994 plus grand film de l’histoire du cinéma tchèque, cette fresque mystique au lyrisme magistral égale Andreï Roublev de Tarkovski, Macbeth d’Orson Welles et Les Chevaux de feu de Paradjanov, auxquels il fut souvent comparé. Incandescent, rare et inestimable.
 

Ben Wheatley : « C’est en cherchant de l’inspiration pour le tournage de A Field in England que Laurie Rose et moi sommes tombés sur Marketa Lazarova. C’est l’un de ces films qui peut complètement vous transporter, démontrant par ce fait la capacité des films à devenir des machines à remonter le temps. En regardant Marketa Lazarova, je me suis senti hypnotisé et téléporté dans un passé médiéval dont je ne comprends pas toutes les règles. Comme un fantôme passant d’histoires en histoires. C’est autant un film qu’une expérience. »