Les Copains d'Eddie Coyle

Tout juste libéré, Eddie Coyle reprend ses trafics illégaux et contacte la police pour devenir indicateur. Alors qu’il devient informateur pour Dave Foley, un agent du FBI, il est rapidement pris en étau entre les forces de l’ordre et la pègre. En 1970 George V. Higgins, ancien procureur passé à l’écriture, publie son premier roman, salué par Ross Mac Donald et Norman Mailer. En 1973, Peter Yates porte le livre à l’écran et nous plonge dans un Boston glacial et mélancolique, paranoïaque à souhait. Face à Peter Boyle, Robert Mitchum trouve un de ses meilleurs rôles, pour lequel il alla rencontrer des vrais parrains de la mafia locale.

Ben Wheatley : « J’ai cherché pendant longtemps à retrouver les films que j’avais vu un peu par hasard, tard le soir à la télévision dans lesannées 80. Je me souviens très bien des Copains d’Eddie Coyle. Ce film est tellement sombre et glacial qu’on a le sentiment que ses auteurs ont pris le film noir pour lui crever les yeux et le jeter dans un puits à minuit. Mitchum y joue son rôle de gangster jusqu’au bout et Yates le dirige avec un oeil professionnel très froid. Pour moi, ce film est dans le top des meilleurs néo-polars de tous les temps avec Tuez Charley Varrick !, Les Guerriers de l’Enfer et Échec à l’organisation. Il prolonge une grande série de films policiers de Yates, inaugurée avec3 milliards d’un coup (1967) et Bullitt (1968). »