Le Conte des contes + Les Noces funèbres
Conte des contes (Le)
(Skazka skazok) | Fiction | URSS | vostf | 1979 | 28 min | Couleur
Un petit louveteau va observer la vie des humains au cours d’un été en famille, d’un mariage ou dans un parc pendant le repas des oiseaux.
Jean-Pierre Jeunet : « LE CONTE DES CONTES : Youri Norstein a réalisé ce chef d’oeuvre de l’animation en 1979. Il est passé au Festival de Lille, et comble de malchance pour moi, mon court-métrage LE MANÈGE, animé lui aussi, passait dans la même séance. Ce qui m’a définitivement écoeuré de faire de l’animation. Des années plus tard, je présente UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES à Moscou. J’en profite pour rendre hommage à Norstein. Et ni une ni deux, me voilà invité chez lui, dans son HLM de la banlieue de Moscou. Je visite le banc-titre à la cave, et ai droit aux blinis arrosés de vodka…Et quelle n’est pas sa surprise d’apprendre que des années plus tôt, pendant l’URSS, je lui avais envoyé CHARLIE MENSUEL avec quatre pages sur son film. Évidemment les douaniers communistes avaient confisqué les exemplaires. Il les découvrit ce jour-là, et donc, un peu soûls, nous pleurâmes.
Avec la voix de Aleksandr Kaliaguine
Noces funèbres (Les)
(Corpse Bride) | Fiction | Etats-Unis | vostf | 2005 | 75 min | Couleur
Au XIXe siècle, alors que Victor Van Dort va épouser Victoria Everglot, une suite malencontreuse d’évènements l’unit au cours d’une noce macabre au cadavre de Mary...
Double-programme sous le signe de l’animation et du conte populaire. L’immense Youri Norstein adapte une berceuse populaire russe, prétexte à une avalanche de souvenirs de sa propre vie transcendés sous forme de visions lyriques : élu meilleur film d’animation de tous les temps en 1984. Tim Burton réunit sa fidèle troupe (les voix de Johnny Depp, Helena Bonham Carter et Christopher Lee, la musique de Danny Elfman) et porte à l’écran "LA MARIÉE MORTE", une légende juive du XVIe siècle, à la somptueuse ambiance macabre et expressionniste.
Jean-Pierre Jeunet : LES NOCES FUNÈBRES : Ce film de Tim Burton me doit tout. Ainsi d’aillleurs que toute sa carrière. Je m’explique. En 1982, je suis au comité de sélection du Festival d’Annecy. Et nous voyons un court-métrage formidable, en noir et blanc : VINCENT. Malheureusement, les autres membres ne l’aiment pas et je suis obligé de batailler. Finalement le film est pris et gagne un prix. C’est quand même troublant de penser que sans moi, à l’heure qu’il est, Tim Burton serait peut-être livreur chez UPS à Los Angeles, conducteur de bus pour émigrés mexicains, voire best boy chez Ivy, 113 N Robertson Blvd. C’est dingue. »
Avec les voix de Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Christopher Lee, Emily Blunt...