La Source + The Grandmother
La Source
(Jungfrukällan) | Avec | Max von Sydow, Birgitta Valberg, Gunnel Lindblom, Birgitta Pettersson, Tor Isedal | Fiction | Suède | sonore/vostf | 1960 | 89 min | Noir et blanc
Au XIVe siècle, deux bergers violent et assassinent la frêle et pure Karin. Ils trouvent refuge chez un riche propriétaire terrien qui n’est autre que le père de la jeune fille inquiet...
Trois ans après Le Septième Sceau, Bergman revenait à la Suède médiévale. Adaptant une légende du XIVe siècle il y brasse tous ses thèmes : culpabilité, doute, questionnement métaphysique. Voguant entre le lumineux et les ténèbres, La Source est peut-être l’œuvre la plus limpide de Bergman, oxymore traversé par la rugosité de la violence et la pureté du merveilleux.
Lynne Ramsay à propos de La Source : « Ce qui commence comme un drame médiéval fantaisiste devient une histoire de vengeance aux proportions épiques. Max von Sydow secouant l’arbre est un des moments les plus envoûtants du cinéma – le cœur des ténèbres. Un film coup de poing du maître Bergman. De là j’ai découvert un de mes films préférés de tous les temps, Persona. »
The Grandmother
Avec | Richard White, Dorothy McGinnis, Virginia Maitland, Robert Chadwick | Fiction | USA | sonore/vostf | 1970 | 34 min | Couleur et Noir/Blanc
Un petit garçon persécuté par ses parents vient planter une graine dans son lit, à l’endroit de la tache de ses pollutions nocturnes. En naît une grand-mère bienveillante, seul refuge à son existence malheureuse. Il serait tentant de lire The Grandmother et son dysfonctionnement familial tournant à la terreur comme l’enfance d’Eraserhead. Dans ce chef-d’oeuvre surréaliste mêlant prise de vue réelle et animation, le mouvement humain retravaillé en stop motion nous fait pénétrer plus avant dans l’épouvante.
Lynne Ramsay à propos de The Grandmother : « J’ai vu mon premier film de David Lynch, Blue Velvet, à 15 ans. La moitié de la salle est sortie. Ce fut une épiphanie. Je suis restée dans Blue Velvet durant des jours. Le monde entier était Blue Velvet. Le son agit si habilement sur le subconscient dans le monde cauchemardesque des films de Lynch, le cinéaste le plus original du monde. Être prisonnier de sa propre famille est une idée terrifiante. Du pur rêve, des monstruosités réelles et imaginées – sur une bande son menaçante – évidemment ! »