Heavy Girls
De Axel Ranisch(Dicke Mädchen), Avec, Ruth Bickelhaupt, Heiko Pinkowski, Peter Trabner, Paul Pinkowski, Fiction, Allemagne, vostf, 2013, 77 min, Couleur
Sven partage sa vie avec sa mère Edeltraut, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ne pouvant s’en occuper dans la journée, il fait appel à Daniel, un infirmier, pour s’en occuper. Mais peu à peu, les deux hommes vont se rapprocher l’un de l’autre.
Tourné avec un budget minuscule (500 euros), Heavy Girls est le premier long d’un réalisateur qui, après les refus de producteurs, décide de tourner cette histoire intime en laissant une forte place à l’improvisation et en faisant appel au soutien de proches (avec sa propre grand-mère, non professionnelle, pour jouer le personnage de Edeltraut). Tourné et monté en trois mois seulement, Heavy girls est un concentré de liberté et d’énergie loufoque.
Benoît Delépine : « Je voulais proposer Heavy Girls d’Axel Ranish, et, à ma grande surprise, la direction du Festival a accepté, arguant qu’il n’avait pas été (trop) diffusé. Ça tombe bien, puisqu’il présente un peu toutes les qualités des films que j’ai présenté par ailleurs : fauché et libre comme les films belges, drôle et visuel comme les films burlesques, rude et franc comme les films nordiques, parfois malaisant et transgressif comme les surréalistes. Un petit film inspiré, passé à l’as. Réalisé par un jeune cinéaste allemand qui a mis à contribution ses amis, sa grand-mère, son appartement. Pourquoi ai-je dit « un petit film » ? Non, un grand film. Avec un scénario original, des acteurs d’un naturel désarmant, des idées visuelles fortes. Décidément, qu’importe le budget, pourvu qu’on ait l’ivresse du cinéma. »