Dimanche 13 septembre 2015 à 18h45

Glen or Glenda + The Phoenix Tapes

Carte Blanche à Guy Maddin / Présentation de Guy Maddin

The Phoenix Tapes

de Matthias Müller, Christophe Girardet

Expérimental | Allemagne | 1999 | 45 min | Couleur

Remontage d’extraits de 40 films d’Hitchcock en six chapitres réalisé dans le cadre d’une exposition pour le Centenaire du maître du suspense au MoMA d’Oxford : Rutland, Burden of ProofDerailed, Why Don’t You Love Me?, Bedroom et Necrologue.

Guy Maddin : The Phoenix Tapes réorganise avec ingéniosité des extraits des films réalisés par le maître afin de créer des poèmes en prose d’une intelligence et d’une splendeur scandaleuse autour des obsessions de Hitch. Vous ne penserez plus jamais à Hitchcock ou au cinéma lui-même de la même façon après avoir vu ces petits chefs-d’oeuvre. »

Glen or Glenda

de Edward D. Wood, Jr.

Avec | Edward D. Wood, Jr. (sous le nom de ‘Daniel Davis’), Dolores Fuller, Bela Lugosi | Fiction | Etats-Unis | vostf | 1953 | 65 min | Noir et blanc

Des scientifiques se penchent sur les cas de Glen, transsexuel qui aime se prénommer Glenda, et de Alan-Anne, qualifié de “pseudo-hermaphrodite”. Démences ou anomalies génétiques ? 

Plus connu grâce à son improbable Plan 9 from outer space, Ed Wood Jr. signe ici son film le plus personnel, où il s’octroie le rôle principal (autobiographique) de Glen, l’homme qui emprunte les pulls angora de sa fiancée. De ce maelström de maladresse et d’amateurisme candide naît une poésie étrange, aux expérimentations toquées, présentée par Bela Lugosi et ses inimitables “Bivare, bivaaaaaare...”


Guy Maddin : « Cet essai cinématographique d’Ed Wood sur la question de son altérité sexuelle, au montage sommaire et profondément personnel, a été réalisé avec un brio digne de Chris Marker et trois décennies d’avance sur son époque ! Un film sans précédent lors de sa sortie - dont le plus proche rival dans sa souplesse et sa férocité serait peut-être L’Âge d’Or de Buñuel. Extrêmement farfelu et poignant, le film a connu une décennie de vie underground pleine de honte et fut souvent tourné en dérision alors qu’il aurait du être célébré pour son courage et sa qualité sui generis – ainsi que son étrangeté stupéfiante.»