Enfants de Salauds (Play Dirty)
- André De Toth
Avec
- Michael Caine
- Nigel Davenport
- Nigel Green
- Harry Andrews
- Patrick Jordan
- Fiction
- Royaume-Uni
- VOSTF
- 1969
- 118 min
- Couleur
Aventure / Guerre
Pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique du Nord, un commando britannique est chargé d’une expédition visant à détruire un dépôt pétrolier nazi vital. Censé diriger l’opération, le très distingué capitaine Douglas va se heurter aux méthodes du Capitaine Leech et à son équipe de mercenaires sans morale.
Enfants de salauds pourrait n’être qu’un film d’aventures de plus ayant pour arrière-plan la Seconde Guerre mondiale, mais avec André de Toth, l’escapade se transforme en fable misanthrope absurde d’une noirceur absolue, comme du Dino Buzzati teinté de cynisme. À l’instar des étendues enneigées de La Chevauchée des bannis, le désert devient le décor d’un huis clos à ciel ouvert, livré à l’anxiogène contemplatif, annonçant les visions eschatologiques de Sorcerer de William Friedkin.
Adilkhan Yerzhanov : « André de Toth était connu pour ses westerns, un genre dont il était capable de suivre les codes à la lettre, mais Enfants de salauds a été pour moi une révélation qui transgressait les règles du genre.
Le cynisme de Peckinpah s'en approche, mais ce chef-d'œuvre de 1969 le surpasse.
Éclipsé par Les Douze Salopards, il reste un joyau méconnu. Pourtant, la mise en scène hyperréaliste de de Toth – son utilisation de décors désertiques réels, l'absence de musique dramatique – paraît plus moderne aujourd'hui que la mise en scène parfois naïve d'Aldrich.
Et le finale – l'un des meilleurs de l'histoire du cinéma – surpasse peut-être même le Bonnie and Clyde de Penn en termes d'absurdité. »
Scénario : Melvyn Bragg, Lotte Colin
Photographie : Edward Scaife
Montage : Jack Slade
Musique : Michel Legrand
Production : Harry Saltzman