Double messieurs

François, quadragénaire rangé, retrouve son ami d’enfance Léo, gentiment mythomane et plein d’énergie, avec qui il avait passé un certain temps dans une colonie de vacances 25 ans auparavant. Ensemble, ils décident de partir à Grenoble pour retrouver Le Kunch, troisième larron de leurs aventures de jeunesse.

Cinéaste rare (seulement trois longs-métrages à ce jour), Jean-François Stévenin a tissé un univers pour le moins singulier loin des chemins balisés. Sept ans après les routes du Jura de Passe Montagne, il revient avec cet étonnant voyage dans lequel les personnages errent à la recherche d’un temps révolu, co-écrit par un Jackie Berroyer qui faisait ses premiers pas au cinéma.

Jackie Berroyer : « J’avais vu Passe Montagne, le premier film de Jean-François Stévenin. Vu et revu, car c’est un film qui est encore mieux la seconde fois, peut être parce qu’il tient plus par son atmosphère, sa poésie que par sa dramaturgie. D’ailleurs si vous ne l’avez pas encore vu je vous recommande de commencer par la seconde fois. J’aime les films de Stévenin, il a le truc, mais ne il ne tourne pas assez. Prenez l’allemand Fassbinder – et n’oubliez pas de le rendre – avec ou sans moyens il tournait sans arrêt ; je disais à Stévenin “Tu devrais te fassbinderiser”, mais je n’ai aucune autorité sur lui. »